L’homme qui n’imprime pas
Publié le 6 décembre 2011 par Les Influences
La chronique des hommes tombés au champ d’honneur médiatique/ Hervé Morin
Il en est des Morin comme des autres : pour un Edgar on doit s’appuyer des Hervé. Qui est Hervé Morin ? Demande la foule ingrate, non sans bailler. C’est cet homme qu’on oublie dés qu’on l’a vu. D’ailleurs il a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2012 le dimanche 27 novembre dernier et personne, à part moi, ne s’en souvient.
Mais qui est Hervé Morin ? redemande une moitié de foule (l’autre s’est endormie). Pour une fois ce n’est pas la faute aux média : on a beau de manière incantatoire répéter son nom, l’écrire en gros, le faire apprendre par cœur aux enfants des écoles, on a beau le présenter à Zahia, lui faire visiter Angela Merkel, on a beau lui donner des cours de maintien et de bombage de torse, Hervé Morin n’imprime pas. Même son ombre l’a quitté. Mais il veut être président. Pourquoi pas, après tout ? Elire un homme furtif comme ça, présenterait l’avantage qu’on aurait chaque matin à se remémorer le nom du président. Un bon procédé mnémotechnique contre Alzheimer qui menace une importante partie de la population. Déjà c’est une politique de santé. C’est qui le président déjà ? Le président Morin. Edgar ? Super ! Non l’autre, banane. Quel autre ? Christian ? Non l’autre, celui qui ressemble à Marcel Amont. Bref ce Morin décourage l’analyse tant il n‘intéresse personne. Comme tout le monde en politique il a pourtant tout fait : député, ministre de la défense et même traitre. Comme député de l’Eure seules les vaches le regardent passer. Mais, pardon, comme Ministre de la défense depuis Fillon 1 et Fillon 2, on peut dire qu’il a gagné la guerre contre Kadhafi. Et là encore, tout le monde s’en fout. C’est triste.
On se fait du mauvais sang pour ce nouveau centre qui fera peut-être un jour alliance avec le « Prochain centre », tout en restant à la marge, ce qui pour un centre est une prouesse
On ne saura jamais rien de cet homme. On l’a vu trahir Bayrou dont il était le manchot droit. Trahir quand même, c’est un acte politique fondateur, demandez à Mitterrand, Chirac, Balladur et tant d’autres. Pour avoir fait le petit Iago de préfecture il a ainsi obtenu du Grand Président Sarkozy, un maroquin. Su eminenza le ministre. Il a fractionné le centre qui, déjà, était nulle part, en un « Nouveau centre », comme s’il y en avait jamais eu un ancien. On se fait du mauvais sang pour ce nouveau centre qui fera peut-être un jour alliance avec le « Prochain centre », tout en restant à la marge, ce qui pour un centre est une prouesse. Encore une action d’éclat. Mais rien n’y fait . Morin quand il se rase, se coupe souvent : il ne voit pas son reflet. La plupart de ses conseillers en communication sont entrés dans des ordres cloitrés et même la plaque qu’on avait posée sur le pont de Normandie pour rappeler qu’il y avait fait son discours d’investiture est tombée. Il y a des cabinets fantômes en Angleterre, on pourrait enfin avoir, chez nous un président fantôme en exercice. Pourquoi s’en priver ? De qui je parlais déjà ?