Les éboueurs de The Economist
Publié le 10 décembre 2011 par Les Influences
L’hebdomadaire économique britannique a fait appel à un groupe d’éboueurs pour prévoir les effets de la crise : pas si nul
En 1984, The Economist avait invité quatre petits groupes sociaux à donner leur avis et leurs prophéties sur la prochaine décennie économique. Le journal avait interrogé une formation de quatre éboueurs londoniens, une de quatre étudiants d’Oxford, une autre de quatre présidents de multinationales ainsi qu’un quatuor d’anciens ministres des Finances. Répondant à un Business Global Barometer aux multiples questions, les pythies des poubelles étaient arrivés en tête, au même titre que les chefs d’entreprise, pour ce qui concerne la clairvoyance sur les cours du pétrole à venir. Une belle performance prédictive. En octobre 2011, les services de recherche de The Economist et de Financial Times ont réitéré l’enquête sur le même principe, et qui vient d’être publiée dans leur annuel The World in 2012.
Ils prédisent la récession, un pétrole très cher et la non-réélection de Barak Obama
80% des éboueurs londoniens estiment que la croissance mondiale en 2012 s’établira entre 2,5 et 5%, et 20% d’entre eux subodorent une récession entre 0 et 2,5M. Le prix du baril de pétrole est fixé entre 90 et 120 dollars pour la plupart des groupes (60%), mais 40% des éboueurs sent que l’or noir sera bien supérieur à 120 dollars.
Quant à la question politique qui intéresse The Economist, à savoir la réélection de Barak Obama, les éboueurs ont massivement estimé (80%), contre une moyenne de 44% de cadres, que le locataire de la Maison-Blanche était bon pour la casse. A moins que ce ne soit ces prévisions qui soient bonnes pour la poubelle.