Neon : volontaires du déclassement social
Publié le 23 mars 2012 par Les Influences
Objectif : 80 000 ventes. Si la mayonnaise prend, le groupe Prisma Media fera passer la version française de Neon au rythme mensuel dès septembre, ou l’enterrera. Outre-Rhin, il s’agit d’un magazine pour les 25-35 ans, corsé et insolent. Le petit frère français de la génération Y, dirigé par Olivier Carpentier, venu de Ça m’intéresse, est un poil plus sage mais pas moins intéressant.
A signaler dans le numéro 1, au-delà de la sempiternelle performance journalistique (« 4 jours sans dormir », « Manger des insectes ») et du matos allemand adapté (un reportage un peu forcé sur de jeunes artistes russes nihilistes), un papier signé Julia Zimmerlich : « J’ai choisi de me déclasser ». La petite enquête porte sur ceux, et ils seraient statistiquement non négligeables, qui ont opté pour « le déclassement social volontaire ». Comment passer d’études longues, d’un CDI ou d’un salaire confortable aux joies du précariat assumé. Selon TNS Sofres en janvier 2012, 84% des moins de 25 ans et 78% des moins de 35 ans déclaraient « leur envie de changer un jour de métier ou de filière« .