1752 pages
Publié le 16 juin 2012 par Les Influences
Culture. Dans les plis sinueux des vieilles capitales, de la chercheuse du CNRS Sylvie Taussig est annoncé comme le roman le plus monumental de la rentrée
Tags : Dans les plis sinueux des vieilles capitales, Sylvie Taussig, CNRS, Galaade éditions
(Modifié le 6 juillet 2012). Les éditions Galaade ont diffusé une mince plaquette annonçant un roman à paraître le 16 août prochain, signé Sylvie Taussig et intitulé Dans les plis sinueux des vieilles capitales. Il sera assurément le livre le plus gros de 2012. L’éditeur, afin de ne pas décourager la critique, a réalisé quelques carottages dans un texte continent qui s’étend sur 1752 pages et est présenté comme « une immense comédie de moeurs à l’échelle d’une ville« . Le titre est un hommage à Baudelaire, extrait de son poème Les Petites vieilles. Pour l’exploration citadine sous toutes ses facettes, on songe aussi à l’écrivain Ian Sinclair et son London Orbital (Inculte, 2010) et ses seulement 644 pages, mais également à Walter Benjamin et d’autres explorateurs littéraires de replis du temps et de la ville.
Comme « une immense comédie de moeurs à l’échelle d’une ville »
il est question d’un mur noir dénudé à l’occasion de travaux. De souvenirs en miroir. D’une contamination artistique de la ville par des carrés de mosaïque. D’une nuit blanche promise à perpétuité. D’un carambolage garanti de destins, d’images, de fulgurances poétiques, culturelles, politiques et théologiques de la société contemporaine. Extrait qui pourrait bien faire office de mode d’emploi lorsqu’on aura le livre entre les mains : « La ville n’est pas ce labyrinthe que croyait Bruno Moskalek. Il ne sert à rien de la quadriller. Pour la comprendre il faut la circonvenir et y plonger en piqué comme si on tombait du ciel. »
De la tyrannie du choix
Sylvie Taussig (1969) est romancière, auteure d’une vingtaine de romans, mais également une chargée de recherche au CNRS. L’un de ses thèmes d’études se concentre sur la figure de Pierre Gassendi (1592-1655), philosophe et astronome, reconnu. Elle a également co-dirigé une étude exhaustive sur l’ Islam en France, Les musulmans de France ( co-écriture avec Bernard Godard, Robert Laffont, 2007). On lui doit aussi quelques traductions de l’américain de Hannah Arendt, de Martin Walser et de Tony Judt.A cette même rentrée éditoriale de septembre, la casquette de traductrice de Sylvie Taussig se distingue avec l’adaptation de l’anglais de La tyrannie du choix de la philosophe Renata Salecl (Albin Michel, septembre 2012).Un petit texte sur les illusions de la maîtrise de soi, mise sous pression de conditionnements psychologiques et sociaux.
Finalement, le roman de Sylvie Taussig imprimé le 6 juillet fait état de 1761 pages.