Un rapport comparatif du CAS sur le « soft power » universitaire
Publié le 23 octobre 2012 par Audrey Minart
Quand les universités doivent « rendre service »
Universités. Le Conseil d’Analyse Stratégique (CAS), organisme de recherche et de veille dépendant du Premier ministre, vient de publier une note comparant les niveaux d’implication de plusieurs universités étrangères (Japon, Royaume-Uni, Suède, Suisse) dans les « services para-universitaires ». Exemple : en Angleterre, les universités proposent une offre de services exhaustive : tous les besoins exprimés par les étudiants sont pris en compte, conformément à une tradition et à un esprit de disponibilité de tous les services concentrés sur un même campus. Au contraire, en Suède, tous les services n’étant pas directement liés aux études, relèvent de la seule responsabilité des individus.
Cette note a été présentée alors que deux objectifs sont encore aujourd’hui à l’ordre du jour en France : atteindre 50% de diplômés du supérieur, rendre plus attractives les universités français à l’international, et enfin, améliorer les conditions de vie des étudiants à l’université, notamment en améliorant accompagnement pédagogique et orientation et en aidant à l’insertion professionnelle. Le CAS invite justement à renforcer ce type de services « péri-universitaires », trop peu nombreux en France qui permettraient de mieux connaître les étudiants et de cibler ceux qui en ont le plus besoin. Il invite également à améliorer les services para-universitaires (logement et restauration notamment), selon une logique locale.
Le CAS soulève par ailleurs une importante question : plus les universités sont autonomes, et peuvent fixer le montant de leurs droits d’inscription, plus ces services peuvent être développés… C’est pourquoi il propose d’engager davantage de moyens, via les dotations publiques, les collectivités territoriales, mais également les entreprises et les étudiants. Ces dernières devant, enfin, être invitées à participer davantage à la politique de vie étudiante.