Influences (n. fem. pluriel)
  1. Fluide provenant des astres et agissant sur la destinée humaine.
  2. Action exercée sur quelqu’un.
  3. Action exercée sur quelque chose.

Les Influences

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#Les Liens qui Libèrent #Olivier Bardolle

Mâle

Publié le 7 novembre 2012 par

Le mâââle longtemps a été grand et blanc. Et voilà qu’ un essai annonce l’agonie de ces blafards bipèdes, la clope au bec, le verre de scotch à la main, de ces hommes «  sans idéal  » et dépourvus de «  vie spirituelle  »… Comme tout droit venus, et caricaturés, de la série «  Mad Men  », dont l’auteur se réfère à de multiples reprises. L’Occident tombe, la Chine (entre autres) s’élève. «  L’agonie des grands mâles blancs sous la clarté des halogènes  » est le dixième livre du mystérieux Olivier Bardolle, qui refuse les interviews sous prétexte que son livre parle pour lui. Pourtant, si en effet il parle, crie même, conspue, voire remue… Reste à savoir où il va. Ce qu’il veut.
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Cet «  essai  » donc transpire l’ironie à ne plus distinguer véritable opinion de l’auteur et effets de style. Il tape, tape, tape à n’en plus finir sur l’Homme Occidental, icône centrale d’une société de consommation en pleine perdition. Plusieurs variétés de mâles sont passées en revue. A commencer par «  le jeune homme blanc  »… Verdict : «  C’est ainsi que la vie moderne est administrée par des médiocres bourrés d’énergie qui considèrent avoir réussi parce qu’ils sont à la tête d’un fast-food, d’une pizzéria, d’un magasin SFR ou Sephora (…)  ». Et «  de leur adjoindre ceux qui sont dans la com, l’evènementiel, l’animation culturelle, le sponsoring, l’humanitaire, le fundraising, le web,…
Et encore, le «  jeune  » bénéficie davantage de commisération que le  » père bonheur  » d’environ 60 ans, qui «  n’a pas vraiment saisi ce qui était en train de se jouer ; à savoir la fin programmée des représentants de son espèce  ». Un type qui a «  eu du cul  » entre «  les fameuses et enjouées sixties  », les Trente Glorieuses et «  la libéralisation sexuelles soixante-huitarde  ».

Bardolle s’indigne devant la «  défaite de la pensée  », et, pour la peine, toute le monde y passe : l’école, qui «  a pour mission aujourd’hui de susciter et de former des hommes à la normalité la plus stricte  », les «  nouveaux riches  », les diplomates, les fonctionnaires, les féministes… «  Les grands mâles blancs, eux, devront apprendre à se faire discrets, et surtout à être le moins mâles possible.  » Et de s’orienter sur une dangereuse pente : «  En matière de conjugalité, il faut pourtant admette que les idéaux égalitaires contemporains sont parfois incompatibles avec l’érotisme.  » Pauvre grand mâle blanc… Pour qui, devant l ‘«  effacement de la civilité conquérante  » et la «  primauté de l’intellect sur la force musculaire  », «  l’heure n’est plus à la gaudriole  ».

Voici un livre-colère, limite haineux, généralisant, bien qu’à l’occasion érudit… Mais qui, finalement, semble célébrer la chute de ces grands mâââles et espérer un monde «  plus humain (…) que celui de nos pères héroïques.  »

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