Les nouveaux succès populaires naissent de la dispersion des publics
Publié le 9 novembre 2012 par Rédaction LI
Réédition d’un best-seller analytique et prophétique de l’économie naissante liée à Internet
Economie. La longue traîne, signé de Chris Anderson, rédacteur en chef du magazine Wired nous parait remonter à une étrange préhistoire, celle d’Internet. En 2004, dans un article intitulé « The long tail » (La longue traîne), il déchiffrait le sens du hit parade à l’heure d’Internet, ces listes de best-sellers qui constituent une « obsession américaine », ainsi qu’une réelle culture nationale. Idée force : les best-sellers ne seront plus ce que l’on croyait. Une nouvelle ère de l’économie s’ouvre avec l’abondance en ligne de l’offre culturelle. Tout est disponible. La longue traîne des statistiques l’atteste : ce n’est plus un petit nombre d’ objets élus et starisés, propagés par le marketing et la communication, qui font le chiffre d’affaires, mais tous les autres produits.
Verdict d’Anderson : les nouvelles technologies sont le salut des marchés de niches, et non plus de masses. Huit années plus tard, cette théorie est un classique. Dans son épilogue, l’auteur souligne que son concept s’est largement répandu. Ainsi la mondialisation de la culture a créé une longue traîne de succès venus de niches nationales, tels les mangas japonaises en Europe, ou les telenovelas mexicaines et brésiliennes qui ont débordé dans les autres continents.