Influences (n. fem. pluriel)
  1. Fluide provenant des astres et agissant sur la destinée humaine.
  2. Action exercée sur quelqu’un.
  3. Action exercée sur quelque chose.

Les Influences

Filtré pour vous : L'actualité politique et intellectuelle

#cinéma Midi-Minuit #Eric Losfeld #Revue Midi-Minuit Fantastique

Midi-Minuit Fantastique renaît de ses cendres

Publié le 19 avril 2014 par

Le cinéma Midi Minuit, boulevard Poissonnière, à Paris, est à la genèse de la revue légendaire Midi-Minuit Fantastique (1962-1970) publiée par Éric Losfeld, et qui vient d’être rééditée.

Voilà un cinéma qui a fait couler beaucoup de sang… d’encre.

Comme beaucoup de ces choses trépassées, le Midi Minuit avait acquis une légende au-dessus de la réalité. José Benazeraf, dont une grande part des films est sortie dans cette salle indépendante, le comparait à un cloaque. Comme dit John Ford, via James Stewart, dans L’Homme qui tua Liberty Valance, lorsque la légende est au-dessus de la réalité, il faut imprimer la légende.

Ouvert le 13 juillet 1939, fermé fin mars 1985, après le décès dans la salle, du directeur de la banque voisine, laquelle n’aurait pas souhaité renouveler le bail, a-t-on entendu alors, le Midi-Minuit projetait des films de John Ford, Hawks, durant les années après-guerre (Anthony Mann, Dassin, Arne Mattsson, entre autres denrées rares). Il sortit, tout seul, Alexandre Nevski, en première exclusivité, le 21 juin 1950. Le film d’Eisenstein fera six jours d’exclusivité avant d’être repris par des salles de répertoire art et essai. L’art et essai n’était pas la tasse de thé du Midi Minuit.
Il se spécialisait, au cours des années 1950, dans les films d’aventures qu’on pourrait appeler bas de gamme (certains sont devenus des classiques depuis), le film de guerre, le film policier, le film d’horreur, le fantastique, avec, entre autres, ceux de la Hammer Films, (premier coup de foudre de la revue Midi-Minuit Fantastique), les films sexy, le cinéma industriel allemand, niche des films sur la prostitution, les films de jungle, les péplums, les nudies, les films de strip italiens en Scope Technicolor parfois flamboyants début des sixties. Au patrimoine de ce ciné, La Rue de la honte de Mizoguchi côtoie Sexy haute tension et Traquenard de Nicholas Ray, Les Criminels de Losey… Les Premières lueurs de l’aube sorti sous le titre de Plaisirs pervers… ou Marco Ferreri. De lointains souvenirs lorsque le cinéma amorce le dernier tournant radical en 1975, en programmant exclusivement du X quand survient la marée haute du porno.

Nuits chaudes d’Orient, Aqua Sex, Dr Sex

La période correspondant à la revue Midi-Minuit Fantastique qui vient d’être rééditée sous la forme d’un premier épais volume, relié, est ce tout début des années 1960 où l’on verra sortir sur l’écran de cette salle essentiellement fréquentée par des hommes : La Femme sangsue, Le Voyeur de Michael Powell en v.o., Les Étrangleurs de Bombay auquel sont consacrées de belles pages dans cette réédition, L’Impasse aux violences, Les Maîtresses de Dracula, Le Cirque des horreurs, Le Masque du démon.

Le Midi-Minuit acquiert une certaine célébrité avec un article paru dans Positif, autre revue de cinéma éditée par Éric Losfeld, où Ado Kyrou canonise un obscur nanar avec Barbara Valentin et une kyrielle de filles moitié dénudées qui allait faire carrière parmi les incunables méprisés par la critique bien pensante, Le Mort dans le filet.
La particularité de Midi-Minuit Fantastique sera aussi de signaler ces films aux titres singuliers (Nuits chaudes d’Orient, Aqua Sex, Dr Sex…) dont on ne trouvait trace que dans les pages à l’encre qui tache d’Une semaine de Paris, au moment où ils étaient programmés.
Aujourd’hui que le Midi Minuit et que Midi-Minuit Fantastique n’ont plus qu’une vie liée au passé, le premier somptueux volume réunissant les numéros 1 à 6 (juin 1963) voit le jour.

Une version revue et élargie,
que nous découvrons avec des yeux neufs

Créée par Éric Losfeld, avec Michel Caen, Alain Le Bris et Jean-Claude Romer au gouvernail, la revue n’aura de cesse, tout au long de son existence, de parler de cet autre cinéma – nommé Bis aujourd’hui, honoré, cultivé jusqu’à la dévotion – de publier, d’abord dans un petit format, puis dans un format magazine, des photos de films qu’on ne voyait nulle part ailleurs, la grande part revenant au cinéma fantastique.
Nicolas Stanzick (Dans les griffes de la Hammer) et Michel Caen nous proposent aujourd’hui une réédition de ces numéros mythiques.
Le tome 1 (MMF n°1 à 6) est un objet somptueux de 670 pages.
C’est une version des numéros parus, revue et élargie, que nous découvrons, avec des yeux neufs.
Insertions de nouvelles pages, parfois en couleurs, entre celles d’hier.

Ce tome comprend le premier numéro de MMF (mai-juin 1962) entièrement consacré à Terence Fisher, heure où le génie d’un classicisme flamboyant était loin d’être reconnu, où était reproché à l’auteur du Cauchemar de Dracula une débauche d’effusion sanguine et d’effets qui n’auraient pas été à la hauteur des classiques noir et blanc de l’horreur. On y retrouve «  la psychopathia sexualis de l’œuvre de Terence Fisher  », «  une constante fisherienne : le sang  », «  le thème du château dans l’œuvre de Terence Fisher  », «  Pour une filmographie du Château Fantastique  », «  Terence Fisher et le mythe de Frankenstein  », premiers textes à considérer Fisher à sa juste valeur, entre les pavés de presse (du Midi Minuit), les affiches, sans omettre «  la Presse cinématographique et Terence Fisher  », laquelle tirait à boulets rouges sur chaque nouveau film d’un des très grands cinéastes (encore à venir) de l’histoire du cinéma, si l’on considère que son dernier est peut-être son plus grand film.
Le second numéro de MMF (juillet-août 1962) aborde les «  Vamps fantastiques  ».

Godard, bête noire de Positif et de MMF

On remarque déjà les marques de la «  maison Losfeld  », attaques en nombre contre la nouvelle vague (Godard sera la bête noire de MMF comme de Positif). Nicolas Stanzick autopsie un film oublié tel que Fantasmagorie avec Édith Scob, en proposant une nouvelle vision, entre des pages extra-ordinaires sur King Kong, (domaine chéri de Jean Boullet, auteur de La Belle et la bête, également publié par Losfeld) et celles où l’on retrouve, parmi les publicités naguère insérées pour la librairie de cinéma Le Minotaure, rue des Beaux Arts, ou le ciné-club Ciné-Qua-Non à l’Escurial, les dessins d’épure de Boullet, entre chronique « Horroscope » et photos de façades du Midi Minuit, à noter la présence de la seule photo connue de la salle, la seule qui semble avoir été faite, celle de Jean-François Chaput, parue précédemment, en 2007, dans un livre sur José Benazeraf.

Au sommaire du numéro 2 (juillet-août 1962), reproduits en fac-similé, légèrement agrandi : les «  Vamps fantastiques  » après des textes de Boris Vian, André Pieyre de Mandiargues, les sorcières au cinéma, les femmes panthères, les femmes fleurs, les sirènes, les femmes oiseaux, les femmes insectes, les femmes papillons, les femmes araignées, entre tueuses de toutes sortes de Méliès et Grandville à Minnelli et Gustave Doré… les fées, les harpies, les femmes vampires (elles coulent de source) avec une large part à Tod Browning, un des plus grands cinéastes du monde, iconographie – laissant le lecteur rêveur ! – où se mêlent poésie, littérature, gravures, le MMF n°3 (octobre-novembre 1962) spécial «  King Kong, Le Monde perdu  » est un nouvel appel à la rêverie. Illustrations pour Swift à la genèse de King Kong. Dessins réalisés pour le film. Matériel publicitaire, avec dimensions de l’affichage et de King Kong, 38 pages de photos pour cet «  album  ».
Entretien avec Fellini par M. Caen et Francis Lacassin sur les fumetti. M. Caen revient sur les véritables strip-teases qui ont, un temps, pimenté l’entracte au Midi Minuit, à travers un chapitre consacré à Marie Devereux – nom immortalisé par les cadrages de Fisher sur un décolleté rendu inoubliable par le scope noir et blanc des Étrangleurs de Bombay.

Le n°4-5 originel de MMF reproduisait une partie du Journal de Mina tiré du Dracula de Bram Stoker, auquel ce numéro de janvier 1963 était entièrement consacré. Bela Lugosi en couverture. Bordée de rouge. La présente édition reprend les illustrations d’origine avec des variations.

Le MMF n°6 (juin 1963), fond jaune sable, est consacré à La Chasse du Comte Zaroff et à Ray Harryhausen. La partie photo a été augmentée là aussi. Des dizaines de pages sur Les Chasses du comte Zaroff qui demeure, avec King Kong, patine du temps, du noir et blanc, un des fleurons du merveilleux allié au fantastique.
En fin de ce premier volume, on remarque, en attendant la suite avec les prochains volumes, qui promettent, une descente en flammes de Cottafavi et Freda par J-P Torok à travers Maciste en enfer. Le réquisitoire (Le Maciste ne passera pas) détonne singulièrement au sein de cette revue qui ne défendait pas toujours le cinéma populaire, guerres de chapelles obligent !… Présence du Cinéma, la revue des Mac-Mahoniens, avait publié en décembre 1961 et au printemps 1963, deux numéros consacrés respectivement à Vittorio Cottafavi et à Riccardo Freda !

En bonus, 1 dvd comprenant Le Puits et le pendule, adaptation d’Edgar Poe par Alexandre Astruc avec Maurice Ronet, un reportage sur le cinéma éponyme, Midi Minuit, avec leurs propriétaires, les Boublil Brothers, revendiquant la présence de nombreux intellectuels dans la salle depuis la parution de l’article de Kyrou (sic), Barbara Steele (Barbara et ses fourrures d’Ado Kyrou), Terence Fisher, Jean Boullet et son musée des monstres, Dracula, une pièce radiophonique avec Jean Rochefort…

Je m'abonne ! Partage Twitter Partage Facebook Imprimer

28 commentaires sur “Midi-Minuit Fantastique renaît de ses cendres

  1. Midi-Minuit Fantastique renaît de ses cendres
    Quelqu’un pourrait-il m’indiquer où je pourrais trouver un pavé publicitaire (presse de l’époque) pour « Maciste contre le fantôme » ? D’avance, merci ! E. Warner

  2. Midi-Minuit Fantastique renaît de ses cendres
    KONGA

    «  Les éléphants sont contagieux  », proverbe surréaliste.

    «  KING KONG n’a pas fini d’entraîner dans sa chute les pires aberrations cinématographiques puisées à la source du mythe. Exemple récent ce KONGA qui nous vient d’Angleterre, servi par une publicité «  discrète  » aux slogans prometteurs : «  Depuis KING KONG, jamais l’écran n’a explosé avec une telle furie !  ». Probablement furie du désespoir car ce Konga est à désespérer des anthropoïdes. «  Plus formidable que KING KONG !  » annonçait (déjà) la R.K.O. en 1949 à la sortie de MIGHTY JOE YOUNG aux cinémas Gaumont-Palace et Rex, elle ajoutait «  Ce que l’on n’avait jamais vu à l’écran.  » Ce que l’on n’avait jamais vu à l’écran, on eût beaucoup aimé ne jamais le revoir. Cependant, 13 ans après le débonnaire Monsieur Joë, un autre Gorille, avec d’équivalentes formules publicitaires, ramène l’ennui au plus profond des salles obscures. Mais qui nous délivrera des singes ?  » (…)
    Alain Le Bris
    au sommaire MMF n° 6 La Chasse du Comte Zaroff

    1. KONGA et la myopie critique occasionnelle de MMF
      KONGA est un film que n’auraient pas désavoué les Surréalistes qui admiraient le KING KONG de 1933. La critique méprisante de Le Bris (pourtant un des fondateurs de MMF) est un exemple de myopie critique. Car ne lui en déplaise, KONGA était et demeure une série B très savoureuse, inventive et plastiquement assez belle, sans oublier le grand comédien Michael Gough dont c’était alors l’âge d’or fantastique.

      MMF sera plus heureux, durant sa seconde période, en reconnaissant l’originalité thématique et la beauté plastique des variations de Inoshiro Honda : KING KONG CONTRE GODZILLA (1962) et LA REVANCHE DE KING KONG (1967).

          1. KONGA et la myopie critique occasionnelle de MMF
            Sur KING KONG et LE FILS DE KING KONG, qui avaient été réédités ensemble dans l’édition Montparnasse collector 2 DVD, mes remarques techniques et critiques se lisent ici :
            http://www.ecranlarge.com/dvd_review-list-1273.php

            Sur LE FANTOMEDE L’OPERA version Fisher, (édition Universal NTSC zone 1 aux couleurs admirables mais il manque la VF d’époque audible uniquement dans l’édition française Bach Films) mes remarques critiques (notamment contre le texte de Caen)se lisent là :
            http://www.ecranlarge.com/movie_review-read-9707-10753.php

            PS
            Concernant la destruction de Londres, oui absolument, cher Mathis… je crois d’ailleurs que seule l’ampleur de sa destruction par GORGO réalisé par le grand Eugène Lourié (sorti à Londres en octobre 1961) peut être comparée à celle opérée par le KONGA de John Lemont (sorti à Londres un peu plus tôt en mars 1961).

        1. KONGA et la myopie critique occasionnelle de MMF
          Il y avait une belle photo N.&B. de plateau ou d’exploitation de Claire Gordon et Konga dans KONGA publiée par Roland Villeneuve, LE MUSEE DE LA BESTIALITE, éd. Henri Veyrier, l’un de ses trois grands MUSEES avec celui des supplices et celui du fétichisme.

          1. KONGA et la myopie critique occasionnelle de MMF
            Une photo de Claire Gordon ou de Margo Johns ? J’ai un doute… peut-être, à la réflexion, y en avait-il deux dans le livre, une montrant M.J. et Konga, l’autre montrant C.G. et Konga ?

        1. Le paradoxe français concernant Inoshiro Honda
          Concernant Inoshiro Honda, oui absolument : on peut le dire. Je voudrais ajouter qu’il y a, à son sujet, un véritable paradoxe français.
          Alors que sa réception critique française positive avait été
          – véritablement initiée par MMF (*),
          – confirmée par les historiens et critiques français des années 1970 (René Prédal, Gérard Lenne, Jean-Pierre Bouyxou, Jean-Marie Sabatier) – amplifiée par la Cinémathèque Française qui le programmait parfois,
          – relayée par les trois revues héritières de MMF, à savoir les éditions françaises de CREEPY, EERY et VAMPIRELLA où écrivaient encore les critiques de MMF,
          elle n’a jamais eu pour contrepartie une édition vidéo magnétique ou numérique à sa mesure en France.
          On dispose de coffrets Kenji Mizoguchi à la mesure de l’importance de Mizoguchi. On dispose d’un beau coffret GAMERA qui comprend de nombreux titres de cette belle série de kaiju eiga fantastiques japonaises. Mais on ne dispose toujours pas en France de coffret Inoshiro Honda proposant l’intégralité de ses films fantastiques réalisés pour la Toho. Et les éditions magnétiques ou numériques sont lacunaires ou peu satisfaisantes, y compris celles réputées cinéphiles (l’édition Dionnet de RODAN ne proposant pas la VF d’époque ni le montage américain du film sur lequel elle avait été réalisée). Puissent nos remarques sur Honda déclencher une salutaire prise de conscience auprès des éditeurs vidéo, puisse bientôt un coffret HD ou UHD contenant l’intégralité des Kaiju eiga de Honda sortir en France, dans des éditions cinéphiles présentant de nombreux documents, affiches, photos, et les diverses versions internationales et les différents montages de chaque titre !

          (*) On se souvient que le critique Pierre Philippe, écrivant dans la revue CINEMA petit format des années 1955-1959, méprisait en général GODZILLA et les autres « kaiju eiga » de la Toho.

    1. Midi-Minuit Fantastique renaît de ses cendres
      « Il faudra non l’habileté, mais l’instinct créateur de Godard pour transformer Paris, sans maquillage, en une très vraisemblable Alphaville. Le viaduc d’Auteuil, filmé par Coutard aux premières heures de la nuit, n’est plus le viaduc d’Auteuil puisque les habitués du quartier (et l’ami Sternberg en premier lieu) l’ont difficilement reconnu. »
      Michel Caen, Alphaville « Capitale de la douleur » (citation d’Eluard), Midi Minuit Fantastique n° 13 (p.74)

  3. paradoxes critiques : Louis Seguin et Michel Caen
    Sur Louis Seguin alias « Georges de Coulteray », signataire de LE SADISME AU CINEMA, éd. Losfeld dans lequel on trouvait une photo de L’IMPASSE AUX VIOLENCES de Gilling qui m’avait impressionné lorsque je l’avais feuilleté passage Grévin. Je lis sa notice nécrologique sur internet, on constate qu’il était philosophe de formation, qu’il fut membre de POSITIF (édité par Losfeld donc, tout comme MMF) et qu’il s’intéressait à Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, au surréalisme et à Ado Kyrou. Il n’aimait pas ALPHAVILLE mais il aimait OTHON : on ne peut pas tout aimer ! Il triait dans la Nouvelle Vague…

    Sur Michel Caen, le paradoxe est qu’il pouvait défendre Godard et descendre (injustement) Fisher (voir sa critique négative de LE FANTOME DE L’OPERA à laquelle j’ai en partie répondue dans ma propre critique positive parue sur Ecran Large au moment de la reprise vidéo numérique du film en France et aux USA par Universal et Bach Films). Le problème de ce paradoxe est qu’il n’y avait personne à MMF pour rectifier le tir : si ma mémoire est bonne, aucune critique positive n’est ensuite parue dans MMF sur LE FANTOME DE L’OPERA de Fisher alors que c’est la meilleure version jamais filmée du roman de G.L. et l’un des plus beaux Fisher. Lise Frenkel admirait LE FANTOME DE L’OPERA mais elle avait publié son article en deux parties sur Cinéma & Psychanalse – dans lequel elle analysait notamment certains films de Roger Corman – dans CINEMA, pas dans MMF.

  4. Midi-Minuit Fantastique renaît de ses cendres
    La Midi Minuit, 14 bd Poissonnière, était attenant au bar tabac voisin, avec terrasse sur le trottoir.
    Enseigne verticale alternative la nuit MIDI,
    MINUIT au-dessus à la césure entre le ciné et le troquet.
    Le Midi Minuit a été effacé de la façade, comme s’il n’avait jamais existé. Le banque se prolonge jusqu’au café.

  5. Midi-Minuit Fantastique renaît de ses cendres
    P.S.
    Heureusement qu’il y a le texte de M. Caen p. 74/75 sur Alphaville. Il relève le niveau.
    Quand on (re)lit le papier de Seguin p. 72-73-74 (n°13) !

  6. Midi-Minuit Fantastique renaît de ses cendres
    Remarque à propos d’Alphaville de Godard, suite à un message que m’a envoyé Vinz Orlof.
    Effectivement, Michel Caen a défendu le film (« Capitale de la douleur ») deux belles pages dans MMF n°13 (Nov. 1965). (« Alphaville est pour moi, non seulement un film de S.-F., mais bien l’un des meilleurs. », écrit-il.)
    Par contre, Louis Seguin flingue le film sur les deux pages précédentes.

    1. Midi-Minuit Fantastique renaît de ses cendres
      En effet, Michel Caen a toujours défendu Godard, et il était proche de la Nouvelle Vague. Il a même fait un (court) passage comme critique aux Cahiers du Cinéma.

      1. Midi-Minuit Fantastique renaît de ses cendres
        Je viens de lire l’article en question, de Michel Caen, sur Pierrot le Fou : « L’oeil du cyclone », tout à fait remarquable, paru dans le N° de Janvier 1966 des Cahiers du Cinéma, pour ceux que ça intéresse. P.74
        Par ailleurs, Nicolas Stanzick m’a confirmé que l’article de Louis Seguin totalement négatif sur Alphaville avait été imposé dans MMF par Losfeld.
        Papier affligeant (que l’on remarque en premier), rappelant ce pensum de 40 pages : Miroir du Cinéma (Spécial 12-13) entièrement consacré à une démolition d’Alphaville, titré GODARD NE PASSERA PAS (titre en lettres grasses soulignées occupant toute la couverture)… que l’on trouvait d’ailleurs en vente à 4 frs (ce qui était le prix d’une entrée de cinéma) lorsque le Cinéma du Panthéon affichait Alphaville !
        On peut sourire devant le manque de clairvoyance !

Laisser un commentaire

Ce site web utilise ses propres cookies et ceux de tiers pour son bon fonctionnement et à des fins d analyse. En cliquant sur le bouton Accepter, vous acceptez l utilisation de ces technologies et le traitement de vos données à ces fins. Vous pouvez consulter notre politique en matière de cookies.   
Privacidad