La revue Charles reparaît en mai
Publié le 13 mai 2019 par Les Influences
La revue de culture politique a été rachetée par Arnaud Viviant, son directeur de la rédaction, associé à Thomas Thevenoud et Henri Nijdam, patron du Nouvel économiste.
Médias. Un nouveau slogan, « politiquement décalé », la bataille pour la mairie de Paris, avec une amusée Anne Hidalgo sur la couverture, mais aussi un journal politique signé Yann Moix, un entretien avec le fluorescent Francis Lalanne et beaucoup d’autres surprises… Le numéro 27 de la revue trimestrielle Charles est sorti au début du mois de mai, entre deux ponts. Excellente revue de culture politique, elle était, depuis ses origines en 2011, publiée par les éditions La Tengo. Ambitieuse et riche en contenu, Charles conduite par le journaliste-romancier Arnaud Viviant a su creuser son terrier dans le paysage médiatique. Ses infos ont souvent été reprises, si ce n’est empruntées par de chers confrères. Mais l’année présidentielle de 2017 a paradoxalement perturbé les ventes en librairie, même celles de revues politiques : en période électorale, même si les débats sont effervescents, le public préfère consommer des médias chauds (télé, radio, presse quotidienne) et s’adonner aux réseaux sociaux plutôt que de plonger dans des livres.
La Tengo, par ailleurs éditeur de Schnock, revue beaucoup plus rentable, a jeté l’éponge.
La meilleure manière de soutenir un média indépendant : s’abonner
En quelques mois, Arnaud Viviant a réorganisé le titre et l’actionnariat. Flammarion assure toujours la diffusion-distribution en librairie, et MLP, les kiosques. « Mais il ne faut pas se leurrer, nous précise t-il. Comme beaucoup d’autres éditeurs de revues, nous sollicitons en priorité les abonnements et les achats directs en ligne. C’est tout de même la meilleure manière de soutenir la rédaction et son indépendance. »
L’ex-ministre et député Thomas Thévenoud, est passé de personnage de chronique (l’homme de la « phobie administrative ») à celui qui les édite désormais. Il gère les éditions Charles (qui pourront également publier des livres). De son côté, Henri Nijdam, patron du Nouvel économiste, capte toutes les activités et rentabilités du numérique. « Nous ne nous occupons pas du print (imprimé) et du développement de la revue. Charles dématérialisée s’inscrit dans notre politique de labellisation », nous explique le directeur qui a lui-même réalisé le passage de son hebdo économique du papier aux écrans. Arnaud Viviant boucle déjà le numéro estival, et assure que Charles devrait prendre son vent de croisière à la rentrée d’automne.