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Alexandra Laignel-Lavastine vs Père Desbois

Publié le 8 juin 2009 par

Pour avoir émis, sur France Culture, de fortes réserves et des doutes quant à la méthodologie du prêtre, Alexandra Laignel-Lavastine vient d’être exclue du Séminaire sur la Shoah qu’elle était censée animer à la Sorbonne avec le même père Desbois. Anecdotique ?
Un important front anti-Desbois est en train de voir le jour chez les historiens. La polémique ne fait que commencer sur fond de rivalité entre université et Conférence des Evêques de France. IDEE A JOUR a mené l’enquête.
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7 commentaires sur “Alexandra Laignel-Lavastine vs Père Desbois

  1. Alexandra Laignel-Lavastine vs Père Desbois
    Je me suis toujours interrogé sur les “similitudes” entre le massacre de Katyn (attribué initialement aux nazis)et la Shoah par balles.

    PS : j’espère que personne ne sera choqué par cette interrogation.

  2. Au-delà de la controverse Laignel-Lavastine vs Desbois
    J’ai attendu un an pour réagir, afin que les passions soient un peu apaisées, au risque que personne ne lise ces lignes. L’enjeu dépasse largement Desbois et Laignel-Lavastine et concerne les rapports entre juifs et chrétiens en Europe de l’Est. On le sait, ils ont souvent été conflictuels, pour des raisons historiques, religieuses, économiques, et ici ou là ces conflits ont évolué en violences, parfois meurtrières, dont la Shoah devint le point paroxystique.

    Les horreurs de la Shoah ont figé pour toujours les juifs dans le rôle des victimes et les chrétiens dans celui des bourreaux: prêtre chrétien, Desbois a joué contre cette tendance, Laignel-Lavastine pour. Elle n’est pas la seule: à Montpellier par exemple Carol Iancou joue le même rôle qu’elle. Si, comme le conseillait feu Georges Duby, on essaie de de replacer dans le contexte de l’époque, d’avant 1938… si, par exemple, on lit la correspondance du capitaine Charles De Gaulle en mission en Pologne après la première guerre mondiale, relatant les rapports juifs-chrétiens, on constate que les choses ne sont pas si simples: chaque communauté a pu avoir des attitudes agressives envers l’autre, et alors que globalement les chrétiens étaient sur l’offensive et les juifs sur la défensive, le Betar a eu des prédécesseurs qui ont eu de puissants alliés (voir l’histoire du “Yiddischland révolutionnaire”, par Patrick Rotman). Alliés qui ont dynamité bien des églises, alors que les antisémites brûlaient des synagogues.

    Il y a eu beaucoup d’intolérance d’origine religieuse puis idéologique, de dures rivalités économiques et bien peu d’unions mixtes, avant que tout cela ne tourne à la tragédie. Le désir de ne pas banaliser cette tragédie a mené à ce que Nicolas Trifon a appelé une “concurrence mémorielle” et à une quasi-impossibilité d’étudier ces sujets sans passions, chacun cherchant, fut-ce inconsciemment, à valider le point de vue de la communauté religieuse qui lui est émotionnellement la plus proche.

    L’ombre de la Shoah réinterprète rétrospectivement tout ce qui s’est passé avant, comme si elle était inéluctablement écrite dans les tensions antérieures, au mépris de la mémoire de tous ceux qui ont oeuvré pour empêcher cela, minoritaires mais présents: enseignants, humanistes, agnostiques, démocrates, franc-maçons, religieux pacifistes de toute confession, écrivains tels Panaït Istrati ou Elias Canetti, qui, certes, ont échoué devant l’antisémitisme, le communisme et le nazisme (lesquels n’auraient jamais pris le pouvoir sans la rapacité des marchands d’armes pendant la “grande guerre” et celle de Paris dans la question des réparations ensuite), mais qui ont au moins essayé.

    Eux savaient que rien n’est jamais écrit d’avance. Pensez-vous que la Troisième guerre mondiale et la fin d’Israël soient inéluctablement écrites dans les tensions actuelles entre Méditerranée et Jourdain, entre le “G.8” et le reste du monde ?

    C’est aussi à ces humanistes que je pense, en ce triste 14 juillet 2010 pluvieux, où les chefs d’état africains sont à l’honneur Place de la Concorde, tandis que dès demain matin leurs ressortissants, éboueurs, maçons ou terrassiers logeant dans des cités sinistres ou des taudis, feront la queue aux services des étrangers des préfectures, priant en toutes langues et religions pour le renouvellement si aléatoire de leurs papiers…

    Il faut voir ou revoir “Un été inoubliable” de Lucian Pintilie et “Train de Vie” de Radu Mihaileanu pour comprendre…

    1. tiens, une réaction !

      si d’aventure c’est un de mes commentaires (ou plusieurs) qu’elle vise, pourriez-vous, à défaut de votre identité, préciser votre grief ?

      avec mes remerciements anticipés (de peu, j’espère !)

      1. tiens, une réaction !
        J’ose une hypothèse de cas d’école concernant le grief de “malhonnêteté” : Un agresseur et un agressé. L’agressé réagit et devient à l’occasion agresseur. Un tiers débarque et renvois dos-à-dos les deux types d’agression… A moins d’être en capacité de démontrer que l’agresseur initial n’en n’était pas un ( pas de “tradition” antisémite en Ukraine, pas de pogroms “réguliers”, pas de trace d’anti-judaïsme dans la culture chrétienne du coin, etc… ), ou que l’agressé était finalement l’agresseur ( massacre régulier de chrétiens par des juifs, tradition anti-chrétienne manifeste et historiquement avéré, etc… ) on pourrait alors poliment parler de malhonnêteté. Quand d’autres se borneraient à évoquer plus simplement un raisonnement de salaud 😉

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