Jacques Julliard débat de l’avenir de la gauche avec les royalistes
Publié le 1 novembre 2009 par Les Influences
Bertrand Renouvin avait interpellé l’éditorialiste du Nouvel Observateur. Jacques Julliard a répondu sur le blog du responsable de Nouvelle Action Royaliste.
Dans le même numéro, Denis Olivennes, nouveau directeur de l’Obs, lui répondait à son tour:
» En substance, le capitalisme n’est pas à combattre, pas plus que la mondialisation. « Ce qu’il faut combattre avec la dernière force, c’est la déviation du capitalisme de rentiers, d’héritiers et de privilèges et c’est le développement des inégalités sous l’effet des politiques néoconservatrices. La gauche doit combiner le potentiel révolutionnaire du marché et la vertu réformiste de la régulation et de la redistribution », écrit ainsi Denis Olivennes.
« Non, les héros de la gauche, ceux que nous devons revisiter, ne peuvent être ni Marx, ni Leroux, ni Péguy, mon cher Jacques. Cherchons plutôt notre salut du côté de Tocqueville, de Keynes et d’Habermas ! » proclame encore le directeur de L’Observateur qui s’appuient ainsi sur de nouveaux pères refondateurs. Et Jacques Julliard de se trouver un peu seul.
« La gauche Cro-Magnon et la gauche Banania »
En préambule, l’éditorialiste remercie l’animateur de Nouvelle Action Royaliste (NAR) : « Bien que n’en faisant pas partie, vous y participez à votre façon et c’est très bien ainsi; la crise qui dure depuis d’un an et qui n’est pas près de finir, est en train de déplacer toutes les lignes: il faut en profiter et en tirer les conséquences. »
L’éditorialiste de L’Obs le déplore : » Une bonne partie des états-majors de la gauche d’hier est en train de se rallier à Nicolas Sarkozy, à commencer par ceux qui constituèrent naguère la deuxième gauche. »
« la social-démocratie se doit d’abord de reprendre une bataille intellectuelle contre le libéralisme, qu’elle a naguère perdue faute de l’avoir livrée; ensuite refaire son unité -ses électeurs n’attendent que cela- en renonçant tout à la fois aux anachronismes de la gauche Crô-Magnon et aux compromissions de la gauche Banania », vibre Jacques Julliard qui voit dans « un syndicalisme réunifié sur des bases modernes » le vecteur possible de cette refondation de la gauche.
En passant par les royalistes (de gauche) ?