Ils pensent pour nous
Publié le 3 janvier 2010 par Rédaction LI
Parmi les 100 « global thinkers » qui ont influencé le monde en 2009, selon la revue de politique internationale Foreign policy, on trouve un repenti d’Al-Qaida, des intellectuels athées, des économistes keynésiens, un climatologue végétarien, et quelques Français.
Bernard-Henri Lévy, Dominique Strauss-Kahn, Jacques Attali et Esther Duflo sont considérés par la revue américaine de politique internationale Foreign Policy (édition du 3 décembre 2009) comme faisant partie des « 100 global thinkers » qui ont profondément influencé le monde en 2009. Peu de femmes, peu d’Africains, pas du tout de Russes dans ce palmarès.
On trouve à la première place l’universitaire et chairman de la FED Ben Bernanke qui a su enrayer une crise qui aurait pu déboucher sur un effondrement de l’économie américaine scénario 1929, tandis que son homologue chinois, Zou Xiaochuan se situe à la 8ème place.
Le président du GIEC (Groupe international d’experts sur le changement climatique-Nobel de la paix 2007 avec Al Gore) en 2002, et responsable de l’institut de l’énergie et des ressources indienne, Rajendra Kumar Pachauri, qui milite pour le végétarisme afin de limiter l’effet de serre, occupe la 5e position. Le dissident d’Al-Qaida, l’influent Sayyid imam-al-sharif qui veut rompre avec le djihad en Occident, est également remarqué (10e).

Le pape Benoît XVI à 17ème est taquiné par le sociobiologiste athée Robert Dawkins à la 18e. Des figures du paysage intellectuel mondial apparaissent dans ce crû comme le biologiste Jared Diamond, le prédicateur Tariq Ramadan et la militante anti-fondamentaliste Ayaan Hirsi Ali, le journaliste et militant athée Christopher Hitchens, le Nobel d’économie Amartya Sen, le banquier théoricien du micro-crédit Mohammed Yunus, l’écrivain Mario Varga LLosa, l’ancien président Vaclav Havel, l’économiste Nicholas Stern, le blogueur futurologue Jamais Cascio ou encore les historiens Francis Fukuyama, et Paul Kennedy qui ferme la marche.
Mais la super-star française demeure Bernard-Henry Lévy (31e). BHL n’a pas été remarqué en 2009 pour avoir lancé son site web, mis en ligne sa revue La Règle du jeu, ou encore torpillé la candidature égyptienne, par trop populiste et antisémite, à l’Unesco. Foreign Office le distingue pour sa « contribution magistrale à l’analyse de l’état de la gauche européenne », Random House ayant publié son essai intitulé Ce grand cadavre à la renverse (Grasset, 2007) et traduit à New York sous le titre « Left in the dark times ».