Mian Mian réclame 6100 euros de dommages et intérêts à Google
Publié le 31 janvier 2010 par Les Influences
Le géant américain du référencement est poursuivi par la star de la littérature chinoise: Mian Mian l’accuse d’avoir numérisé son roman Acid Lovers.
Fin décembre, Mian Mian a poursuivi Google devant la justice et réclame depuis ses droits d’auteur détournés par une numérisation sauvage de son roman Acid Lovers, soit l’équivalent de 6 100 euros. Une paille par rapport aux sommes réclamés par la guilde des scénaristes et des auteurs américains à Google.
C’est une démarche très individualiste qui devrait déboucher sur une négociation en coulisses entre la romancière et le grand numérisateur mondial, comme l’a recommandé la justice chinoise. C’est qu’au pays de la contrefaçon de tout, et des droits d’auteur bafoués, si la démarche de Mian Mian retenait l’attention, elle pourrait donner quelques idées à bien d’autres écrivains non publiés dans leur propre pays mais diffusés sans vergogne en ligne.
Les romans de Mian Mian, chef de file des femmes écrivains de l’ère post-Xiaoping, eux aussi, se vendent sous le manteau. La France l’apprécie depuis 2001, avec la traduction des « Bonbons Chinois » (Editions de L’Olivier) qui fait le récit baroque et héroïnomaniaque d’une chinoise défoncée et border-line, chanteuse, tenancière de bordel.
Son deuxième roman, « Panda Sex », a été publié en France en janvier 2009 aux éditions du Diable Vauvert.