Influences (n. fem. pluriel)
  1. Fluide provenant des astres et agissant sur la destinée humaine.
  2. Action exercée sur quelqu’un.
  3. Action exercée sur quelque chose.

Les Influences

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Les tontons flingueurs du « bashing »

Publié le 17 mai 2010 par

«  Bashing  » comme disent les Américains signifie «  éreintement  ». Freud, René Girard, Michel Foucault, Pierre Bourdieu, BHL et les nouveaux philosophes sont particulièrement éreintés cette saison en France.

Michel Onfray brûle l'idole Sigmund Freud
Michel Onfray brûle l’idole Sigmund Freud
Le philosophe Michel Onfray vient de faire publier un opuscule hors-commerce par son éditeur Grasset : Freud, une chronologie sans légende recense sur 43 pages, les différents points sur lequel l’auteur de Le Crépuscule d’une idole, sous-titré l’affabulation freudienne, a été attaqué avec violence par les défenseurs de la psychanalyse freudienne.

But de Michel Onfray :  » Mon éditeur m’offre la possibilité, à destination de ceux qui veulent séparer rapidement le bon grain du travail de l’ivraie médiatique, de présenter de manière concise les thèses de ce livre sous forme chronologique afin qu’on puisse peut être débattre du fond. A défaut, telles élites qui déplorent la disparition du débat d’idées et l’empêchent quand il se présente en traînant dans la boue quiconque propose une pensée libre, perdront un peu de leur crédit qui est déjà émoussé… »

Le livret condense les saillies de son livre de 624 pages, où l’auteur campe un Freud dévoré par les défauts les plus vils. Le psychanalyste a été l’objet depuis toujours des critiques les plus féroces. En 2005, Le Livre Noir de la Psychanalyse (Les Arènes) voulait démontrer la variété toute aussi pertinente des thérapies face à la doxa freudienne. Ici, la description d’une complexité humaine telle que Freud fait place à une boule multi-facettes des plus noires agencé par Onfray: mégalomane, truqueur scientifique, occultiste, misogyne, cocaïnomane, obsédé sexuel, cupide et surtout bluffeur et chef de file d’une fausse science. Angle vif : Freud a pris son cas particulier pour une généralisation du complexe d’Oedipe. Angle neuf : il n’a pratiqué en fait qu’une philosophie recuite derrière les termes chic de la psychanalyse. Faits troublants ravivés : le conservatisme politique de l’idole (admiration en 1933 pour Mussolini, compréhension en 1934 pour l’austro-facisme du chancelier Dollfuss).

La chasse aux idoles

A qui le tour maintenant ? M. Onfray, après la religion, dézingue Sigmund, et s’installe définitivement dans le paysage intellectuel français comme un maitre es bashing. Bashing ? Ereintement, en langue américaine. Au pays du debate, le bashing est sans pitié. Mais en France aussi, les intellectuels consacrent quelques cartouches pour fusiller leurs pairs.

Derrière le Nemrod Onfray et son carton plein, d’autres bashing estropient des figures intellectuelles françaises cette saison : René Girard, un allumé qui se prend pour un phare (Kimé) ricane René Pommier qui en 2008, lui aussi, s’en était pris à Freud (Sigmund est fou et Freud a tout faux, De Fallois). Michel Foucault est le pigeon d’argile au ball-trap de Jean-Marc Mandosio qui trouve que ça suffit comme ça : Longévité d’une imposture (Encyclopédie des nuisances). L’auteur saccage également la garde rapproché des foucaultlâtres . Pierre Bourdieu, lui, est lacéré dans Ce que les savants pensent de nous et pourquoi ils ont tort, de Pierre Verdrager (La Découverte). Accusation : le sociologue de La Distinction disqualifie comme il respire, et manifeste son mépris pour les dominés. Bernard Henri Lévy, André Glucksmann et Alain Finkielkrault ne sont pas des philosophes aux yeux de leur pair universitaire, Daniel Salvatore Schiffer qui en dresse une sévère Critique de la déraison pure (François Bourin Editeur), les accusant ni plus ni moins de « faillite intellectuelle » et de trucages en tous genres.

Avec son mélange de sentiments et de raison, le bashing est ambivalent. Il essore, étrille, enterre sous la chaux vive ceux qui ont été souvent sublimés, admirés par ces mêmes auteurs tueurs. Longtemps, Michel Onfray a estimé que Sigmund Freud était un maître à penser, avant de le dégrader de toute valeur scientifique et de l’exiler aux Enfers de la mauvaise philosophie. Le bashing peut en cacher un autre : l’historienne de la psychanalyse, Elisabeth Roudinesco, après être beaucoup intervenue dans les médias, s’apprête à sortir un livre blitz, bashant à son tour Michel Onfray. En général, les fusillés survivent à ce genre d’exécution rhétorique, mais pas le débat qui, dans ces réserves de chasse du bashing, est considéré comme un canard boiteux.

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Un commentaire sur “Les tontons flingueurs du « bashing »

  1. Les tontons flingueurs du « bashing »
    J’annonce la parution aux éditions ILV-Edition de mon ouvrage en réponse à M. Onfray : Critique du Crépuscule d’une idole de M. Onfray.
    Voici la présentation de l’ouvrage :

    Après quelques jours de la parution du Crépuscule d’une idole. L’affabulation freudienne de M. Onfray, Serafino Malaguarnera (psychologue clinicien et psychanalyste, auteur de plusieurs écrits et ouvrages), a réagi avec deux vidéos où il a présenté une critique serrée de ce brûlot. Après quelques semaines, Serafino Malaguarnera nous propose un ouvrage (paru aux éditions ILV-Edition), conçu comme une partition en quatre mouvements, qui démantèle d’une manière plus articulée, systématique et serrée l’ouvrage de M. Onfray. Dans le prélude, l’auteur nous situe, avec un peu d’humour, le Crépuscule d’une idole sur un axe historique et critique sous forme allégorique. Dans le premier et deuxième temps, les points majeurs des critiques qui lui ont été avancés sont déployés avec précision. Dans le troisième temps, l’auteur nous offre un commentaire critique sous forme de dialogue, percutant, serré, facile à lire des thèses sur lesquelles est bâti le Crépuscule d’une idole et des quatre premiers chapitres. En évitant toute démarche ad hominem, Serafino Malaguarnera préfère empoigner les outils propres à l’argumentation : la logique et la dialectique.

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