L’agence Moody’s mieux notée que Standard & Poor’s
Publié le 7 décembre 2011 par Rédaction LI
L’hebdomadaire Le Nouvel Economiste attribue un prix du “Meilleur régulateur 2011” à l’agence de notation américaine, ex-aequo avec BHL !
Le Nouvel Economiste et son directeur de publication, l’arbitre des élégances Henri J. Nijdam, ont décerné leurs prix le 6 décembre dans les locaux du Conseil Economique, Social et Environnemental. Dans la catégorie traditionnellement attribuée depuis plus de 30 ans par ce journal, “le manager de l’année 2011”, c’est Xavier Fontanet qui a été honoré. La rédaction a salué le président d’Essilor, groupe spécialisé dans les équipements d’optique, pour son aventure entrepreneuriale dans la mondialisation et sa “philosophie de la confiance“.
Dans celle plus gratinée de “meilleur capitaliste de l’année” : on attendait Xavier Niel et ses allures rugueuses de maréchal bonapartiste, c’est Margarita Louis-Dreyfus. La capitaliste a aussitôt précisé son intention rédemptrice de créer la Fondation Louis-Dreyfus, altruiste et philanthropique, toute tournée vers l’éducation et l’alimentation des enfants.
Ne pas casser le thermomètre
Enfin, le prix plus récent dit du ” Meilleur Régulateur de l’année”, a été décerné cette fois à deux entités.
La docteur Irène Frachon, lanceuse d’alerte rigoureuse et obstinée sur le scandale du Mediator tenait la corde. Cousu de fil de blanc : Bernard Henri Lévy a été primé pour son action d’ingérence en Lybie (tout seul et sans Botul). A côté de BHL le Regulator, Nijdam le Provocator a refilé un deuxième prix à une… agence de notation !
La rédaction du Nouvel Economiste n’a toutefois pas poussé le bouchon en remettant le prix à Standard& Poor’s qui menace de dégrader désormais le cosmos entier, mais à son challenger Moody’s, guère plus tendre. Pour Henri Nijdam, une agence de notation, “outil précieux pour les investisseurs et repère pour les marchés“, c’est comme un thermomètre, et tant pis si le thermomètre comporte un vice d’origine.