Influences (n. fem. pluriel)
  1. Fluide provenant des astres et agissant sur la destinée humaine.
  2. Action exercée sur quelqu’un.
  3. Action exercée sur quelque chose.

Les Influences

Filtré pour vous : L'actualité politique et intellectuelle

#Editions Philippe Rey #Le Dictionnaire des séries télévisées

Etes-vous Docteur House, Alf ou The West Wing ?

Publié le 29 janvier 2012 par

« Le Dictionnaire des séries télévisées » offre un panorama historique et une délicieuse madeleine géante pour les patates de canapé

Que serait la télévision sans les séries ? Certaines d’entre elles, Les Experts, Docteur House , The Good Life , Dexter ou Desperate housewives, génèrent les plus belles audiences des soirées de TF1, France2 ou M6. Les autres, tels ces inoxydables Feux de l’amour qui n’en finissent pas de se consumer ou Derrick, cet inspecteur teuton, célèbre pour sa vivacité d’holothurie neurasthénique, font le bonheur des programmateurs pour combler les tranches siesteuses de l’après-midi. La série The Wire a été saluée par Barack Obama himself et fait l’objet jusqu’en juin 2012 d’un très sérieux séminaire à Paris-X-Nanterre. il y a des conventions Star Treck, des polémiques 24 ou Sopranos, des bouffées Chapeau melon et bottes de cuir, Dallas ou Amicalement votre. Quant à The west wing, il constitue la friandise intellectuelle de bien des élus et amateurs de politique.

Les séries télé (les plus souvent américaines), nouvelle arme fatale de l’audimat, ont désormais une histoire et une épaisseur culturelle réelle. Elle se perdent dans les origines de la petite lucarne. Bien avant Heroes ou Grey’s anatomy, Janique aimée, Thierry la Fronde ou Les Mystères de l’Ouest rassemblaient quantités de familles devant le poste.
En plus de cinquante ans, la télévision a diffusé des milliers de séries. Comment se retrouver au milieu de cette multitude et séparer le bon grain de l’ivraie ? Réponse du jour : Le Dictionnaire des séries télévisées, dirigé par Nils C. Ahl et Benjamin Fau, vient heureusement à notre secours.

L’arrêt aussi subit qu’inexpliqué de la diffusion d’Alf me poussa avec quelques camarades à rédiger une pétition

Sitôt entré en possession de cet ouvrage, je me mis dans la quête fébrile de la notice consacrée à Alf. Alf, cet extra-terrestre velu, tout droit débarqué de la lointaine planète Melmac, dans le quotidien d’une famille de la middle class américaine. Il est ici hors de propos d’importuner le lecteur avec les turpitudes de mon existence mais les quatre-cents coups de la créature égayèrent mon quotidien d’étudiant. A telle enseigne que l’arrêt aussi subit qu’inexpliqué de sa diffusion, me poussa avec quelques camarades à rédiger une pétition exigeant un retour sans conditions. Pétition restée hélas lettre morte. La notice sur Alf allait-elle être conforme à mes attentes ? Oui et bien au-delà. Quel ne fut pas mon soulagement de lire : «  Alf est une oasis d’humour et de liberté décomplexée au pays plat et fade de la comédie jeunesse  ».
Nul doute n’était plus permis : j’allais aimer ce livre.
Examinons l’objet : du lourd, du dense, plus de 1040 pages et un bon kilo sur la balance. Le contenu n’est pas en reste : 3200 entrées recensent la totalité des séries, françaises et étrangères, diffusées dans notre beau pays depuis la genèse de la télévision.

Les sitcoms AB, symboles d’un certain néant culturel des années 1990, font l’objet d’appréciations vengeresses

Chacune fait l’objet d’une notice présentant, outre les informations techniques (producteurs, réalisateurs, acteurs, diffusion), un bref résumé, ainsi qu’une appréciation critique (très personnelle et souvent drôle) de son rédacteur.
Les séries actuelles sont bien sûr traitées mais les nostalgiques ne sont pas en reste. Ils retrouveront avec bonheur les séries de leur enfance, telle la yougoslave Compagnie de la Mouette bleue, (non, il n’y avait pas que Zora la Rousse !) diffusée à la fin des années 70 dans les désormais cultes Visiteurs du mercredi. Un temps que les moins de 35 ans ne peuvent pas connaître.
Comment ne pas être saisi d’admiration, pour ne pas dire de vertige devant le travail de bénédictin des auteurs et les heures passées à dénicher puis, visionner des oeuvres qui ne sont pas toutes restées, loin s’en faut, dans les annales télévisuelles. Ainsi par exemple les sitcoms AB, symboles d’un certain néant culturel des années 1990, font l’objet d’appréciations vengeresses . Florilège : «  Le miel et les abeilles propose à une cible 7-12 ans de regarder évoluer des jeunes filles en minijupes filmées dans un décor de gang-bang soft par des quinquagénaires lubriques  » ; La philo selon Philippe : «  Comme d’habitude, la série est tellement cheap, mal jouée et proche du néant intellectuel qu’elle en devient quasiment hypnotique, pour peu que l’on soit doté d’un sérieux troisième degré  ».

Rassurons d’emblée le lecteur, toutes les séries ne font pas l’objet d’un tel flingage, loin s’en faut. Nombreuses sont celles qui trouvent grâce auprès des auteurs, ainsi Lost : «  grâce à se capacité à forger une mythologie et à y intégrer le téléspectateur dans un rôle actif,elle donne envie de réfléchir et d’imaginer à son tour, de discuter et d’écrire. Pour une œuvre de fiction quelle qu’elle soit, c’est une qualité exceptionnelle, et irremplaçable  ».
Les amateurs téléphages et «  sériologues  », férus d’information et d’exhaustivité seront comblés par ce dictionnaire. Les nostalgiques retrouveront avec émotion les séries de leur enfance. Comme un retour vers un paradis perdu.

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Un commentaire sur “Etes-vous Docteur House, Alf ou The West Wing ?

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