Influences (n. fem. pluriel)
  1. Fluide provenant des astres et agissant sur la destinée humaine.
  2. Action exercée sur quelqu’un.
  3. Action exercée sur quelque chose.

Les Influences

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Bachar el-Assad, l’ophtalmotueur

Publié le 24 février 2012 par

Il veut maintenant crever les yeux de son peuple

denis.jpgPeut-être le monde est-il un tout petit peu injuste avec Bachar el-Assad. N’oublions pas qu’il est le fils d’un assassin. La photo de papa traine sur tous les napperons du palais à Damas, après avoir orné toutes les affiches du pays, jour et nuit, pendant des siècles. Hafez avait vraiment une tête de tueur de la mafia, il aurait pu faire une carrière à Hollywood. Cet homme était un grand copain des Russes, période dictature du prolétariat et il avait, comme eux, le gout de lâcher des chars dans les rues pour écraser la vermine sous ses chenilles. Il avait en plus des concurrents au club des sales gueules de la région : Reza d’Iran, et Saddam de Babylone.

On se disait qu’il avait du croiser en boite Bono et les Sex Pistols

Il y avait en ce temps-là un portrait-robot de la crapule. Les yeux rapprochés, le regard vide de sens, le teint olivâtre (c’est dans tous les SAS), une moustache en balai de chiotte et surtout une expression d’ennui insondable. De ce point de vue Papa Hafez avait le physique de l’emploi, on ne lui aurait pas confié notre doberman. C’est sous le magister de ça que Bachar a grandi. Physiquement il semblait avoir échappé à la malédiction du clan : dégingandé, trop vite poussé, sourire niais, on pensait en outre qu’il avait du souffrir de problème d’acné. On le voyait bien basketteur de la NBA, shooteur à trois points, pas comme son père qui travaillait à la 12,8 mm. Et puis il avait étudié à Londres, il parlait la langue de Molière mieux que vous et moi, on lui avait fait une bonne tête bien pleine. On se disait qu’il avait du croiser en boite Bono et les Sex Pistols. Qu’il avait applaudit Pete Sampras à Wimbledon. Un type normal quoi, aimablement ramolli par l’occidentale désinvolture. Et puis il était sorti médecin, et même ophtalmo. On était prêt à lui confier nos yeux sans confession.

Quand même, un type qui regarde les gens regarder, ça doit voir plus loin non ? Un type qui vous enlève la paille dans l’œil et qui vous fait lire des grosses lettres dans son cabinet, c’est forcément clairvoyant, pas vrai ? Ben on s’est un peu fourré le doigt dans l’œil pour tout dire. Il en est à 6000 morts et quelques poussières d’enfants. Des gens de chez lui. Pas des Palestiniens, pas des Israéliens, pas des Libanais, hein ? Non des syriens de Syrie dont certains sont devenus définitivement aveugles. Ce grand type avec cet air d’enfant qui a mouillé son alaise, ce jeune homme qui semblait rosir en voyant l’ombre d’un mamelon. Il avait caché sa sale gueule dedans. C’est ça les ophtalmotueurs : ils ont les yeux-revolvers.

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Un commentaire sur “Bachar el-Assad, l’ophtalmotueur

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