Identitaire
Publié le 21 avril 2015 par Les Influences
Traçabilité : comment un foyer de la contre-culture d’extrême droite est en train de déborder largement de son minuscule territoire.
« Le Bloc Identitaire, nouveau venu dans la famille d’extrême droite », écrivait le 19 octobre 2009 le politologue Jean-Yves Camus sur le site Web Rue89. Selon lui, les Identitaires ne ressemblaient en rien « à l’extrême droite classique, ni par la tenue de leurs discours, ni par leurs orateurs ». Cinq années plus tard, Emmanuel Casajus, jeune sociologue spécialiste des contre-cultures politisées, s’inscrit en faux contre cette affirmation. Pour lui, « les Identitaires d’aujourd’hui ne ressemblent pas plus à l’extrême droite d’hier que le Parti socialiste ne ressemble à la SFIO […] Changeant souvent de nom, parfois de visage, une nébuleuse de groupuscules vivote à l’extrême droite de l’échiquier politique depuis les années cinquante ». Toutefois, l’image de la nouvelle mouvance est bien loin éloignée de celle de ses contemporains : skinheads de Troisième Voie ou nationalistes de l’Œuvre Française, dont les organisations ont été dissoutes après le meurtre de Clément Méric en juin 2013. Emmanuel Casajus en fait lui-même le constat : les Identitaires ont réussi le « tour de force de s’enlever l’étiquette de groupuscule fasciste ».
Les Identitaires gravitent autour du Bloc Identitaire, structure créée en 2002 après la dissolution d’Unité Radicale. Leurs premières retombées médiatiques arrivent avec l’organisation en 2004 de la « soupe aux cochons », œuvre caritative dont il s’agissait d’exclure les démunis musulmans. Les « Assises sur l’islamisation de nos pays », organisées avec Riposte Laïque en 2010, font de nouveau parler d’eux, avec la participation d’Oscar Freysinger, de Renaud Camus ou encore de Tommy Robinson … Pour lire le reste de l’article, se connecter)