Catherine Malabou
Publié le 6 décembre 2015 par Les Influences
Philosophe rattachée au courant en vogue du « réalisme spéculatif », Catherine Malabou (1959), ancienne normalienne de Fontenay-Saint-Cloud, est maître de conférences à l’Université Paris Ouest-Nanterre La Défense, et enseignante détachée au Centre for Modern European Philosophy de l’Université de Kingston.
Cette spécialiste d’Hegel et d’Heidegger a entrepris dans un essai novateur (surtout en France), Avant demain, Epigenèse et rationalité, d’interroger les processus de pensée à partir de leur ancrage biologique. On aurait tort de se laisser intimider par l’opacité apparente, voire les difficultés d’accès de son texte qui discute l’abandon du transcendantal dans la pensée philosophique. Car la pensée de Catherine Malabou ouvre des horizons sur la manière de questionner l’acte de pensée lui-même.
Attentive aux progrès des neurosciences, qu’elle intègre dans le cadre de sa réflexion métaphysique nourrie ici par les théories de Kant, la philosophe démontre que de nombreuses catégories biologiques, comme la plasticité, l’épigénétique ou la régénération, sont en passe de révolutionner les concepts de la philosophie classique. Aujourd’hui, avec les découvertes sur la plasticité cérébrale, on s’aperçoit par exemple que le cerveau n’est pas une machine, qu’il est en perpétuel mouvement … (Pour lire le reste de l’article)