Benoît Peeters, l’enfant terrible de la biographie
Publié le 1 octobre 2020 par Rédaction LI
Hergé, Paul Valéry, Jacques Derrida, aujourd’hui Sandor Ferenczi (Flammarion) : il ne cesse d’explorer les univers de figures qui l’ont construit.
Créateur intellectuel prolifique, si ce n’est débordant, il vient de publier la biographie de Sandor Ferenczi (1873-1933). Après les figures tutélaires d’Hergé, Jacques Derrida, Paul Valéry, Jiro Taniguchi, Hitchcock, Töpfer et Raoul Ruiz, que vient donc faire l’héritier prometteur, très proche, inventif, précurseur, puis cruellement disgracié de Freud dans la galerie biographique de Benoît Peeters ? « On me reproche parfois ma trop grande retenue et mon peu de goût pour la polémique post-mortem, explique-t-il, mais ce que je cherche surtout c’est à transmettre les faits les plus justes, la mémoire la plus utile, le détail qui cristalliserait tout. Ferenczi a été détruit par Freud, mais aussi par son pire adversaire, Ernest Jones, qui a escamoté sa personne et son travail pour des décennies. » Réhabiliter Ferenczci est un vieux projet de Peeters, transmis au siècle dernier par son professeur de philo en terminale, Jacques Martin, au lycée Hoche. « Travailler sur Ferenczi aujourd’hui, c’est se retrouver dans l’actualité, notamment l’impact des violences sexuelles sur les enfants. » Il y a des siècles où Racine ne sert à rien » disait Paul Valéry, mais là nous y sommes. »
Il reste 60% de cet article à lire dans Le Caoua des idées n°9 (édition du 2 octobre au 8 octobre 2020).
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