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#Politique

Selon la Licra et l’Ifop, Éric Zemmour conforte sa place de leader du national-populisme et de l’anti-genre

Publié le 21 octobre 2021 par

L’Idée : La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme a commandé un sondage sur les chances électorales d’Éric Zemmour, et analysé le courant du national-populisme qui capterait désormais un électeur sur trois. L’antiféminisme le démarque fortement du RN.

Éric Zemmour. Source : RFI/AP-Bertrand Guay.

#2022 #National-Populisme #Licra

Au regard des « marges d’erreurs » inhérentes aux échantillons de cette taille, le journaliste du Figaro (16%) talonne désormais Marine Le Pen (17%) de suffisamment près pour que la question de sa qualification au second tour se pose sérieusement et ceci, même dans l’hypothèse – pourtant la plus difficile pour l’auteur du Suicide français – où Xavier Bertrand (15%) serait le candidat LR.» Telle est l’une des conclusions de François Kraus, directeur du pôle « Politique / Actualités » à l’IFOP, commentant les résultats d’une copieuse étude intitulée «Observatoire du zemmourisme » et commandée par Le DDV, la revue de la LICRA (Ligne internationale contre le racisme et l’antisémitisme). Alors qu’il ne s’est toujours pas déclaré, le présupposé candidat à la présidentielle n’est plus tout à fait un avatar ou une créature fabriquée par les médias et les réseaux sociaux, lui aussi serait en situation de disputer un second tour.

Souhaitant désamorcer les critiques qui accusent les instituts de sondage d’exagérer les opinions du moment et d’exciter les passions tristes en retour sur la base de trop faibles ressources, cette étude insiste sur le fait qu’elle a été réalisée à partir d’un échantillon beaucoup plus important que la moyenne des sondages pratiqués ces dernières semaines. L’IFOP aurait planché cette fois sur « un dispositif d’étude exceptionnel reposant sur le plus gros échantillon – 5 000 Français, soit cinq fois plus que pour les échantillons habituels

La femme n’est pas vraiment l’avenir électoral d’Éric Zemmour

L’étude décortique les ressorts et la composition de l’électorat potentiel d’Éric Zemmour par rapport à celui du RN. La volatilité estimée -ou espérée- de l’électorat d’un candidat Zemmour ces dernières semaines semble en voie de cristallisation. Constat de François Kraus : « Alors même qu’Eric Zemmour n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature, son électorat apparaît aussi « ferme » (64%) que les électorats Mélenchon (63%) ou Macron (66%).» L’une des sources abondantes d’électeurs à capter sont les « orphelins » du candidat Fillon en 2017.

Comment distinguer un zemmouriste d’un mariniste ? « S’ils se caractérisent tous les deux par une sensibilité beaucoup plus forte que la moyenne aux questions de lutte contre la délinquance, le terrorisme ou l’immigration clandestine, l’électorat Zemmour se montre encore plus polarisé par ces thématiques, distingue François Kraus. Les enjeux sociaux comme la lutte contre le chômage ou le relèvement du pouvoir d’achat sont par contre beaucoup moins présents dans les motivations de l’électorat zemmourien que lepéniste.» Plus bourgeois que celui du RN, cet électorat est malgré tout à potentiel interclassiste : « Ainsi, l’animateur de télévision recueille aujourd’hui à peu près autant de voix chez les ouvriers (14%) que chez les cadres et professions intellectuelles supérieures (16%), de même qu’il obtient à peu près le même score chez les détenteurs d’un 2ème cycle (14%) que chez les électeurs n’ayant pas le BAC (16%). La variable de niveau de vie par unité de consommation montre, elle, que le vote Zemmour serait sensiblement plus répandu dans les milieux aisés (18%) que dans les milieux moins favorisés (13%) mais cela peut s’expliquer aussi par le déficit qu’il enregistre chez des jeunes (10% chez les moins de 25 ans, contre 18% chez les 50 ans et plus) qui sont, généralement, moins riches que la moyenne.»

Le seul grand clivage creusé par l’éditorialiste incendiaire est celui du genre, insiste l’étude, et qui voit mal les femmes voter pour un homme qui assène, depuis la parution de Premier sexe (2006), des positions très anti-féministes. Un clivage délibéré et un pari zemmourien : « Le genre retrouve donc avec lui [Éric Zemmour] un rôle discriminant dans le vote national-populiste alors même que le « Radical Right Gender Gap » – terme désignant la moindre propension des femmes à voter pour les formations d’extrême droite par rapport aux hommes – avait disparu du vote Le Pen lors du dernier scrutin présidentiel.»

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