Social : « Nous sommes dans la situation de juin 68 »
Publié le 5 novembre 2021 par Les Influences
L’idée : Denis Maillard estime que les années COVID sont un accélérateur de la crise du travail. Un thème qui devrait nourrir les réflexions de Social, demain, la master class pas comme les autres qui va réunir durant six mois, une cinquantaine de personnes du monde social.
La troisième édition de Social demain prendra effet à partir du 1er janvier 2022, mais les fondateurs de cette master class pas comme les autres épluchent depuis le 15 octobre, les candidatures. « Notre ambition : identifier une nouvelle génération de moins de 35 ans capable de questionner le modèle et les frontières du social pour le réinventer « hors les murs » », indiquent Denis Maillard et Philippe Campinchi sur leur site. Cinquante personnes sur des dizaines qui ont candidaté seront sélectionnées. Les parcours sont variés et les opinions diverses. Rien à gagner si ce n’est des échanges et des réflexions intenses durant six mois.
Après tous ces mois de Covid et de confinement, une crise de sens et de dignité du travail est en train de s’approfondir
Quelles pourront être les réflexions sur l’état du social dans ce déconfinement post-covid et dans l’atmosphère de la présidentielle 2022 ? « Je ne foutrai plus jamais les pieds dans cette taule ! » Mi Arletty mi Françoise Hardy, cette ouvrière de juin 1968 rechigne à retourner à l’usine, maintenant que la reprise est ordonnée. Vous vous souvenez de cette séquence extraordinaire, une archive filmée par des étudiants de l’IDHEC (future Femis) dans le film documentaire Reprise d’Hervé Le Roux (1997) ? « » Eh bien, comme devant l’usine Wonder de Saint-Ouen, nous sommes en train de revivre la situation de juin 68 : une crise de sens et de dignité du travail est en train de s’approfondir. Les secteurs de la restauration et des métiers du soin en pâtissent le plus, mais beaucoup de ceux que j’appelle le back office de la société, cette nouvelle classe de travailleurs invisibles, mal payés et pourtant indispensables, est également frappé», estime Denis Maillard.