Influences (n. fem. pluriel)
  1. Fluide provenant des astres et agissant sur la destinée humaine.
  2. Action exercée sur quelqu’un.
  3. Action exercée sur quelque chose.

Les Influences

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Albert Londres et l’or de l’opium français ont disparu

Publié le 7 décembre 2013 par

Albert Londres qui enquêtait sur le trafic d’opium de Fort Bayard est mort dans la paquebot qui convoyait une cargaison d’or de la Banque de l’Indochine provenant de ce commerce colonial et mafieux

bayard_250.gif Chine, avril 1932, dans le plus grand secret, Albert Londres, «  prince du grand reportage  », demande à son confrère et ami Henry Champly d’embarquer pour Fort Bayard. Au sud du Céleste empire, Fort Bayard apparaît non seulement comme un lupanar à ciel ouvert, mais s’impose comme la nouvelle plaque tournante du trafic de l’opium à destination des Etats-Unis.
Albert Londres, coiffé de son éternel chapeau mou, mena une enquête sans précédent. Le plus grand des reporters avait perçu la volonté du Japon d’en découdre avec les Etats-Unis. Albert Londres comme Andrée Viollis, autre figure extraordinaire du journalisme, s’alarmaient tous deux devant la montée des périls. Par ailleurs, le régime militariste japonais, désireux de détruire la civilisation occidentale, inondait la ville de Chicago en opium raffiné en utilisant les réserves d’opium de Fort Bayard ! En Orient comme en Occident, dans la première moitié du XXe siècle, l’opium était à la mode. Tous les milieux goûtaient à la divine drogue. De la haute société aux bas-fonds. Les milieux financiers comme le grand banditisme ne pouvaient se désintéresser de l’opium provenant de l’empire du Milieu. L’opium et ses dérivés, morphine et héroïne, se révélaient une source inépuisable de profits. Ainsi dès 1925, au sud de la Chine, la Banque de l’Indochine ouvrit en toute discrétion une agence à Fort Bayard sur le territoire français de Kouang-Tchéou-Wan. Le rôle de la banque consistait principalement à accorder des prêts aux Triades, la pègre chinoise, qui contrôlait le trafic de drogue en Asie. À l’époque, en effet, un tiers des revenus des colonies françaises en Asie provenait du trafic d’opium. Un homme était à la tête du système et allait être à l’origine de la prospérité bancaire de Fort Bayard : Paul Baudouin. Celui-ci fut le directeur tout puissant de la Banque de l’Indochine. Grand argentier des colonies françaises, admirateur de Mussolini, Paul Baudouin deviendra, en 1940, ministre des Affaires étrangères du maréchal Pétain et signera notamment la loi sur le statut des Juifs.
La France du milieu convoitait également la « Fée brune ». Paul Carbone, caïd marseillais, proche des milieux fascistes, fut ainsi le premier Français à importer de l’opium en métropole via le Proche-Orient et l’Indochine pour le transformer en héroïne et l’envoyer aux États-Unis : les prémisses de la fameuse French Connection. Pendant l’Occupation, Paul Carbone travaillera pour la Gestapo.

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Albert Londres découvrira que certains milieux politiques et financiers associés à la mafia, farouchement anti-bolchévique et fascinés par le Japon, Mussolini et bientôt Hitler, assuraient leur fortune grâce au trafic de drogue. Albert Londres disparut bizarrement dans l’incendie en pleine mer du paquebot le Georges-Philippar qui le ramenait de Shanghai à Marseille. Or, sur le bateau se trouvait une impressionnante cargaison d’or appartenant à la Banque de l’Indochine. L’or ne fut jamais retrouvé.

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