Pierre-Cyrille Hautcoeur, le nouveau Président de l’EHESS
Publié le 26 novembre 2012 par Rédaction LI
L’Ecole des hautes études en sciences sociales a élu un économiste a sa tête
« » Sciences Sociales. Comme dans un fauteuil. 70% des voix de l’institution se sont reportées en faveur de cet économiste et historien, samedi 24 novembre. Depuis lundi, Pierre-Cyrille Hautcœur succède au président par intérim, l’historien François Hartog. Directeur d’études à l’EHESS, il devrait incarner la nouvelle génération de chercheurs de l’Ecole. Pierre-Cyrille Hautcoeur, après avoir été agrégé répétiteur à l’École normale supérieure, pensionnaire à la Fondation Thiers et professeur aux Universités d’Orléans et Panthéon-Sorbonne, était le responsable de la Division économie et méthodes mathématiques, ainsi que professeur d’histoire de l’économie à l’Ecole d’économie de Paris. Il quitte donc le boulevard Jourdan pour un mandat avenue de France. A noter également qu’il est, dans la longue théorie des historiens purs et durs, le premier économiste de formation (prix Le Monde 2003 du jeune économiste) à prendre la tête de l’EHESS. Ses recherches actuelles portent sur les crises bancaires et sur le traitement judiciaire des faillites.
Pierre-Cyrille Hautcoeur exercera son mandat dans des années décisives et brouillonnes: les modalités d’un déménagement de l’EHESS à partir de 2016 à Aubervilliers paraissent à nombre de chercheurs, peu réalistes et très inquiétantes. Scientifiquement, sa participation à l’ouvrage collectif Faire des sciences sociales (Editions de l’Ehess) qui a l’ambition de révéler à un public plus large, la diversité et l’inventivité des recherches et de leurs méthodes augure d’une intention de rehausser le prestige d’une institution malmenée durant le précédent quinquennat.
Bibliographie
- La crise de 1929 (La Découverte, 2009),
- Le marché financier français au XIXe siècle (Sorbonne, 2007),
- Monnaie, banque et marchés financiers (avec F. Mishkin, Ch. Bordes, D. Lacoue-Labarthe et X. Ragot, 9e édition en 2010).