Textuel : en juin, l’écosocialisme
Publié le 5 mai 2020 par Les Influences
Les éditeurs annoncent timidement leurs publications de mai et juin. Quoi qu’ils proposent, et pour longtemps, les livres à venir seront lus à la lumière de la pandémie. Petit tour du déconfinement éditorial.
Zoom sur les éditions Textuel (5).
IDÉES. Après les nombreuses méditations confinées mais progressistes sur le « monde d’après », d’autres voix telle celle de Michel Houellebecq augurent d’un monde pire qu’avant.
Autant dire que ce n’est pas la tasse de café de Daniel Tanuro, ingénieur agronome et environnementaliste belge, fondateur de l’ONG « Climat et justice sociale » qui veut croire et convaincre à des temps plus radicaux dans une nécessaire transformation des sociétés humaines : c’est que « on ne change pas un glouton en mouton », alors changeons le système capitaliste, pas le climat. Il est bien trop tard pour être pessimistes, raisonne l’auteur qui publie un essai sur le vif en juin.
« On ne change pas un glouton en mouton. »
Saisissant la crise du coronavirus dont il fait la préface générale, il réactualise sa critique nourrie du productivisme que les lecteurs de ce pédagogue polémiste auront apprécié dans son essai précédent, L’impossible capitalisme vert (La Découverte, 2010).
Son point de vue refuse l’apocalypse collaspologique mais aussi le capitalisme vert, et se veut une tentative de structuration doctrinale de ce qui pourrait être un foyer politique important du 21e siècle, l’écosocialisme.
Trop tard pour être pessimistes ! Écosocialisme ou effondrement, Daniel Tanuro. Préface de Michæl Lowy, Textuel, 324 pages, 19,90€.
Sortie : 10 juin 2020.
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