Influences (n. fem. pluriel)
  1. Fluide provenant des astres et agissant sur la destinée humaine.
  2. Action exercée sur quelqu’un.
  3. Action exercée sur quelque chose.

Les Influences

Filtré pour vous : L'actualité politique et intellectuelle

#Administration pénitentaire #Editions Erès #Philippe Combessie #Société

Prisons françaises : c’est comment qu’on sort ?

Publié le 15 avril 2011 par

Avec 64 148 détenus en avril , les prisons françaises renouent avec le triste record de juillet 2008 et un taux inquiétant de mineurs et de jeunes détenus : « des victimes expiatoires » selon l’anthropologue des prisons Philippe Combessie.

En temps de crise financière et sociale, la tendance est à l’inflation dans les prisons et à la sévérité dans la justice. Le nombre des détenus dans les prisons françaises s’élève au 1er avril à 64 148 personnes, soit un recensement effectué par l’Administration pénitentiaire (AP) similaire au record de juillet 2008. Une fièvre d’emprisonnement qui s’accélère alors qu’en janvier, on dénombrait 60 544 prisonniers.

Le parc pénitentiaire ne supporte que 56 150 places, le taux de surpopulation carcérale est de 114,24% au mois d’avril 2011.
Caractéristique : le nombre de prévenus, sous le statut de la détention provisoire en attente de leur jugement, est de 16 965 individus. Les porteurs de bracelets électroniques sont en hausse sensible ( 7 147 en 2011 contre 5 373), mais les mesures de placement des détenus à l’extérieur ou sous le régime de la semi-liberté régressent.

Détention des mineurs en hausse

Autre caractéristique, autre point noir : la détention des mineurs et des jeunes adultes. L’AP enregistre une hausse de 4,8% par rapport au 1er janvier : les mineurs détenus sont 804 au 1er avril.
Comme l’observe dans un article récent, l’anthropologue Philippe Combessie, les détenus sont beaucoup plus jeunes que la population du pays : 31 ans comme âge médian quand celui en France est de 37 ans. «  La encore, tant la littérature que les éléments dont disposent anthropologues et historiens attestent que les jeunes ont partout constitué l’essentiel des victimes expiatoires dans les sociétés dites traditionnelles  », affirme le chercheur. En effet, si l’on incarcère rarement les enfants, dont la personnalité est sacralisée, le taux d’incarcération des 18-20 ans en revanche est supérieur de 431 % à celui des mineurs de 16-17 ans.

Je m'abonne ! Partage Twitter Partage Facebook Imprimer

Laisser un commentaire

Ce site web utilise ses propres cookies et ceux de tiers pour son bon fonctionnement et à des fins d analyse. En cliquant sur le bouton Accepter, vous acceptez l utilisation de ces technologies et le traitement de vos données à ces fins. Vous pouvez consulter notre politique en matière de cookies.   
Privacidad