Influences (n. fem. pluriel)
  1. Fluide provenant des astres et agissant sur la destinée humaine.
  2. Action exercée sur quelqu’un.
  3. Action exercée sur quelque chose.

Les Influences

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#7e Conférence d’examen de la Convention sur les interdictions des armes biologiques #Grippe espagnole #NBIC #Politique #Revue Sécurité Globale

Les nouvelles guerres bactériologiques

Publié le 12 novembre 2011 par

Déclarées interdites, les armes bactériologiques prennent un nouvel essor inconnu avec les découvertes sur le cerveau et la biologie synthétique.

Du 5 au 22 décembre 2011, doit se tenir à Paris la 7e Conférence d’examen de la Convention sur les interdictions des armes biologiques (CIAB). Déclaré interdit par 155 Etats depuis 1975, ce type d’armement de destruction massive ayant recours aux virus, aux toxines et à la biologie, et dont la fabrication comme le stockage sont formellement prohibés, fait ainsi l’objet tous les cinq ans, d’une grande mise au point par les spécialistes, les militaires et les politiques. La CIAB de l’édition 2011 revêt une autre importance : si les principes et la technicité de la surveillance de ces armes restent d’actualité, d’autres préoccupations font jour avec l’explosion de la biologie synthétique,la convergence du NBIC (nanotechnologies, Biologie, Informatique et Cognition) et les nouvelles approches du cerveau humain.

Très négligé: les armes dites « agents de milieu de spectre » présentant à la fois des caractéristiques relevant de la biologie et de la chimie« .

La revue Sécurité Globale consacre, dans sa dernière édition, un dossier sur la CIAB et les conséquences de ces nouveaux champs scientifiques. Plus qu’un « bioterrorisme » à craindre, c’est un rigoureux inventaire des sciences de la vie et de leurs effets dans la constitution d’un nouvel arsenal biologique et bactériologique qui semble urgent à dresser. En effet, leurs conceptions pourraient contourner l’actuelle législation. Selon les auteurs de l’article « Sciences et technologies en rapport avec la CIAB », trois professeurs en microbiologie et génétique, politique et sécurité internationale (Alexander Kelle, Katryn Nixdorff et Malcom R. Dando) il y aurait grand intérêt à examiner de très près les domaines de la génomique fonctionnelle, de la biologie synthétique, du ciblage d’agents pathogènes et des conditionnements sous forme de sprays, voire même ce qui parait très négligé aux yeux des auteurs de cet article, les armes dites « agents de milieu de spectre » présentant à la fois des caractéristiques relevant de la biologie et de la chimie« .

Science fiction d’experts paranoïaques ? La réactivation récente du génome de la terrible grippe espagnole de 1918 a déclenché une forte fièvre d’inquiétude (Science, 2005). cette manipulation virale a été rendue possible par l’introduction dans un virus grippal relativement peu virulent, des séquences entières codant pour huit segments de gènes viraux de la grippe espagnole : modifié, le virus a pris la virulence élevée et l’agressivité du phénotype de la souche de 1918. Ces délicieux bio-bricolages ont eût leur point d’orgue médiatique avec l’annonce par le J. Craig Venter Institute, de la création de la première cellule bactérienne auto-réplicante, composée exclusivement d’ADN de synthèse. La fabrication d’êtres vivants artificiels est concevable.

Les dispositions et les défenses de plus en plus attaquées du cerveau humain présentent également une possibilité de concevoir de nouvelles armes biologiques. « Il est désormais clair que l’administration directement au niveau du cerveau est possible » écrivent les professeurs qui s’appuient sur une expérience de 2002. Des chercheurs ont découvert qu’ils avaient administré des substances thérapeutiques dans le cerveau et qu’ils étaient parvenus à atteindre directement le liquide céphalorachidien en moins de trente minutes, évitant la circulation sanguine, avec trois peptides (mélanocortine, vasopressine et insuline) par voie intranasale. « Il saute aux yeux que la barrière hémato-encéphalique est de moins en moins en mesure de protéger le cerveau par voie inhalée des agents de milieu de spectre ou d’ailleurs d’autre agents de guerre biologique » affirment les universitaires.

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