Influences (n. fem. pluriel)
  1. Fluide provenant des astres et agissant sur la destinée humaine.
  2. Action exercée sur quelqu’un.
  3. Action exercée sur quelque chose.

Les Influences

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#Dominique Strauss-Kahn #Gérard Depardieu

Gérard Depardieu, la confiture des cochons

Publié le 18 mars 2012 par

Pourquoi les gens aiment Depardieu, même quand ils ne le supportent plus ? Il est grand comme une catastrophe

denis.jpgGérard Dépardiou, ce menhir que le monde entier nous envie, n’aime pas DSK et n’aime pas beaucoup les Français. C’est en tout cas ce qu’il a déclaré à des Suisses. Gérard était un grand acteur et il suffirait qu’il pète, ce qui n’est pas hors de sa portée (je parle composition musicale) pour qu’il le redevienne. Il s’est saoulé en vingt ans de plus de chefs-d’œuvre qu’aucun autre acteur français, et puis il a commencé à fatiguer.

On ne peut pas être Falstaff, ogre, Gargantua et l’ensemble des personnages du patrimoine littéraire français sans avoir envie, à un moment, de s’accouder au comptoir. Le petit Bedos, fils de son papa, a accusé le gros de dire des sottises à cause de l’abus de diverses substances, dont certaines appellations contrôlées. Mais le petit Bedos n’est qu’un pique-bœuf sur le dos d’un rhino. Je ne dis pas cela pour défendre l’obèse Obélix qui n’a pas besoin de moi et de toute façon s’en cague comme de sa première absinthe. Je dis juste qu’on ne prête qu’aux riches. Depardieu déplace de l’air, un air vicié souvent, mais il est aussi grandiose en vieux con, qu’en jeune dingue. Ça n’est pas à la portée de grand’ monde. Le voilà qui s’est inventé un rôle de bouffon du roi, et franchement quand le roi est nu, il n’est pas sûr que ce renfort soit une bonne nouvelle.

Le gros Gégé a toujours gêné son monde. Y compris et surtout ses amis. Il déborde tout le temps, comme sa bedaine dégouline de son falzar. Il fait dans l’humour gras comme le jambonneau qui lui tient lieu d’avant-bras. Il dit ce qu’il ne faut pas en postillonnant dans le décolleté de la rombière ministérielle, ou en pissant dans la flûte à champagne d’un chargé de mission. Mais malgré l’eau de vie dans laquelle baigne son cerveau, il est toujours capable d’être de sa petite voix flûtée, un impossible poète. Quand il explique que ce n’est pas à cause de sa braguette en feu qu’il n’aime pas DSK mais que c’est dans sa manière de marcher avec une main dans la poche, il formule quelque chose que chacun aura pressenti. Les grands acteurs savent décrypter les gestes qui parlent. «  Il est arrogant, il est suffisant, il est jouable  » a-t-il dit. Les deux premières propositions sont de la langue de bois (chargée). Mais la dernière est essentielle : DSK est jouable. C’est que l’ex-patron du FMI est un personnage. Il compose, il affecte, comme les grands politiques il a un habit d’homme public. Un habit avec un poche et une main qu’on peut mettre dedans, pour se tripoter éventuellement.

Depardieu déplace de l’air, un air vicié souvent, mais il est aussi grandiose en vieux con, qu’en jeune dingue

Reste à savoir si GD peut le jouer. Sans doute puisqu’il «  ne l’aime pas  ». Car le machin ne joue plus que les gens qu’il déteste. Le gros se déteste désormais tellement qu’il ne peut se voir que dans un pauvre type. Il n’est pas impossible qu’à l’issue de cet improbable film réalisé par l’improbable Ferrara (lui-même représentant multicartes du cartel de Medellin) les deux gros cochons se vautrent dans la même soue. Et là, ça confinerait au sublime. Dominique et Gérard, économe et pitre français. C’est pour ça que les gens aiment Depardieu, même quand ils ne le supportent plus : il écrase tout sur son passage. Il est grand comme une catastrophe. Et lors de ses funérailles nationales, il nous fera encore des gaz.

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6 commentaires sur “Gérard Depardieu, la confiture des cochons

  1. Gérard Depardieu, la confiture des cochons
    déboires du gouvernement et Depardieu (devenant finalement sympathique)

    En titre de la Une du Canard Enchaîné 12 décembre 2012 (à consommer sans modération)
    « Gérard Depardieu s’explique sur son exil : j’arrête le vin, je me dope à l’impôt belge ! La période défaite »…
    1 pot ! me rappelle qlqch…

    1. Gérard Depardieu, la confiture des cochons
      Parait que tu t’es réfugié en Corse !
      Pour ça, mieux vaut un pétard qu’un cigare.
      Les deux te font dictateur : J’emmerde avec respect (il te reste encore un peu d’ humour ?) « l’officiel des idées ».Les bras m’en tombent !

    1. Gérard Depardieu, la confiture des cochons
      DP ? Je n’ose te répondre en verlan.
      Si tu mets un contrat sur ma tête, j’habite au 13 quelque part en Bretagne. T’es le bienvenu pour se marrer en échangeant quelques idées pas tout à fait officielles. Fume, c’est du Belge !

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