Mémoire
Publié le 21 avril 2015 par Les Influences
Traçabilité : Une organisation futuriste tournée vers le passé. C’est bien ainsi qu’on pourrait définir la Fondation du Long Now, fondée par Stewart Brand et Brian Eno, On leur doit un Manuel de la civilisation, encyclopédie de la culture destinée à la préservation de la culture humaine en cas de catastrophe naturelle ou artificielle. Mais une nouvelle action de préservation semble désormais la mobiliser :
La fondation du Long Now s’intéresse à d’autres formes de préservation. Ainsi, le « disque de Rosette » inspiré par la fameuse Pierre de Rosette, cherche-t-il a conserver des traces de plus de 1500 langages, sous la forme de 13000 pages gravées à une taille microscopique (un demi-millimètre par page). Conformément à la philosophie du Long Now, il ne s’agit pas d’un archivage électronique, mais d’une vraie impression physique, il suffit de disposer d’un microscope pour lire le contenu du disque (rappelons que leur projet d’”horloge” est aussi entièrement mécanique, sans le recours d’aucune pièce électronique ou électrique, trop fragiles et trop dépendantes d’une source externe d’énergie). La proximité avec la sonde Rosettalancée par l’agence spatiale européenne était trop tentante pour être négligée : de fait, un exemplaire du disque a été déposé à l’intérieur de la sonde.
Dans un récent article sur le blog de la fondation, Chia Evers s’interroge sur la sauvegarde dusoftware, du logiciel, conçu comme “comme langage, comme objet, comme art”.
Quel intérêt de protéger les anciens logiciels, obsolètes depuis bien longtemps ? Il y a à cela plusieurs raisons. La première totalement pragmatique, était déjà soulignée par Stewart Brand dans son livre L’horloge du long maintenant : la nécessité de pouvoir lire les documents qui ont été élaborés à l’aide de ces outils. Il est possible de lire les carnets de Léonard de Vinci sans difficulté, arguait alors Brand, tandis que les notes de Marvin Minsky au MIT pendant les années 60 nous sont désormais inaccessibles, parce que rédigées avec des logiciels qui ont aujourd’hui disparu … (Pour lire le reste de l’article, Panorama des idées n°1)