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L’écologie politique est polluée, est-ce durable ?

Publié le 10 juin 2018 par

Le think tank La Fabrique écologique explique dans une étude, la triple rupture qui a conduit à la disparition des écologistes du paysage politique en 2017.

Les signes positifs pourtant s’accumulent. Les chiffres officiels, et valables au 31 décembre 2017, sont tombés ce mois : le bio représente désormais 20% de la production de fruits, 10% de la vigne et 6,6% en moyenne de la surface agricole utile. Huit départements dépassent 20% de surfaces en bio : Drôme, Gers, Gard, Hérault, Vaucluse, Loire-Atlantique, Dordogne et Maine-et-Loire. Et même si la défense de l’environnement est très loin derrière le peloton des préoccupations françaises, en 2017, 39% des citoyens interrogés se disaient « très sensibles » à l’environnement, un record historique.
Or cette sensibilité affirmée ne s’est pas du tout traduite dans les urnes l’année dernière. Une note d’analyse de la désaffection de l’électorat pour les écologistes a été produite et diffusée fin mai sur le site du think tank La Fabrique écologique, un groupe de réflexions dit transpartisan, fondé en 2013.
Instruite par Géraud Guibert, le président du think tank, et deux vice-présidents, Lucile Schmid et Denis Pingaud, une réflexion développée d’octobre 2017 à mai 2018 tente d’éclairer sur les raisons de la disparition de l’écologie politique du paysage français.
L’atelier de ce groupe de travail était notamment animé par Daniel Boy, directeur de recherche émérite au CEVIPOF, Sylvie Ollitrault, directrice de recherche au CNRS-Sciences Politiques, et Bruno Villalba, professeur de science politique à AgroParisTech et membre du Centre d’Etudes et de Recherches Administratives Politiques et Sociales. Pour faire sa pelote d’infos, le groupe a agrégé de nombreuses sources ouvertes et consulté un certain nombre d’intellectuels et d’acteurs de la dernière campagne présidentielle. En seconde lecture des notes du think tank, de nouvelles discussions se sont tenues avec Nicolas Blanc, Guillaume Duval, Marianne Greenwood, Catherine Husson-Traoré, Joël Roman, et Guillaume Sainteny.

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 » Il est nécessaire que l’écologie structure le champ politique au point de devenir le clivage principal des deux candidats de deuxième tour de l’élection présidentielle. » La Note de la Fabrique écologique

Première rupture constatée,l’absence d’un candidat écolo à la Présidentielle, une première depuis 1974. Yannick Jadot avait fini par se retirer au profit de Benoit Hamon, candidat PS qui pour la circonstance, en fermant la grille de Solférino en débâcle, aura réalisé un score historique de super-écolo.  » La deuxième nouveauté est qu’au moins deux candidats susceptibles d’atteindre le deuxième tour place l’écologie comme un des éléments structurants de leur démarche et formule dans ce domaine des priorités qui leur sont propres. C’est le cas de J.-L. Mélenchon avec la planification écologique et l’inscription dans la Constitution de la règle verte, c’est-à-dire d’une «  obligation de ne pas prélever davantage que ce que notre planète peut régénérer  ». B. Hamon, de son côté, met fortement l’accent sur le problème des perturbateurs endocriniens, sujet important de santé publique. Les deux candidats sont favorables à la sortie du nucléaire. Dans chacun des cas, ce positionnement s’intègre dans une démarche de transformation associant les préoccupations écologiques et sociales. » L’écologie politique est polarisée à gauche lors de cette élection, car troisième nouveauté, l’absence du thème fut quasi-total dans le positionnement de la droite républicaine.
La troisième rupture, et sans doute la plus schizophrénique de l’électorat, est que l’écologie n’a pas été un déterminant de vote, contrairement aux élections précédentes.

 » Il est nécessaire que l’écologie structure le champ politique au point de devenir le clivage principal des deux candidats de deuxième tour de l’élection présidentielle, analyse la note de La Fabrique écologique. Il n’y a aucune fatalité que cela ne puisse pas intervenir un jour. Les élections 2017 ont de ce point de vue été utiles : d’autres clivages que le clivage droite-gauche ont montré qu’ils pouvaient être déterminants, même si naturellement ce dernier existe encore ; des différences importantes sur l’écologie se sont exprimé entre les différents candidats. »
La Fabrique écologique estime que nous en sommes arrivés à « une forme d’année zéro de l’écologie« , et qu’il appartient de constituer « un récit écologiste français« . Les scénaristes sont mis à contribution dans un projet « coconstruit« . Il faudrait peut être commencer par changer les termes soufflés par les sophistes de la com’ politique.

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