David Graeber, une mort de m…
Publié le 11 septembre 2020 par Les Influences
Le décès brutal de l’anthropologue libertaire, auteur de Bullshit Jobs, laisse en friche une pensée puissante et originale sur l’aliénation. L’historien de l’anarchisme Sylvain Boulouque reconstitue ses liens de parenté intellectuels.
ANARCHISME. Scientifique et libertaire, David Graeber (1961-2020) était un personnage sympathique, bouillonnant, ayant une idée à la seconde et doté d’un redoutable humour. Le militantisme chez les Graeber, famille juive new-yorkaise, est une commune passion. Sa mère Ruth a été déléguée de la puissante Fédération des travailleuses de l’habillement (IGLWU) et son père Kenneth, jeune communiste, a combattu en Espagne dans les rangs le bataillon Mackenzie-Papineau de la division Abraham Lincoln des Brigades internationales. Les parents Graeber ont pris leur distance avec le communisme tout en restant critiques face à l’économie de marché. Graeber junior a lui incarné cette nouvelle génération d’intellectuels dont les études et les publications ont puisé dans les critiques libertaires de l’aliénation, qui n’est pas uniquement pensée en termes de rapports sociaux et de classes, mais aussi dans sa quotidienneté, dans son organisation et dans sa dimension individuelle.
Il reste 70% de cet article à lire dans Le Caoua des idées n°6 (édition du 11 septembre au 17 septembre 2020).
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