Corine Pelluchon
Publié le 6 décembre 2015 par Les Influences
La question animale, l’alimentation et les enjeux écologiques nourrissent aujourd’hui le débat public. Pour la philosophe, il s’agit là de leviers originaux permettant de repenser l’état de la démocratie, de la justice et du contrat social.
C’est un livre ambitieux, Les nourritures, qu’a écrit Corine Pelluchon (1967), professeure à l’Université de Franche-Comté, et qui consacre la plupart de ses travaux philosophiques à l’éthique appliquée. Ici, elle prend au sérieux la matérialité de nos existences, qui dépendent de nos multiples nourritures. L’auteur y esquisse les contours d’une justice, héritée des Lumières, intégrant dans ses règles la question de l’alimentation, de son partage et des relations avec les autres espèces. Une manière originale de repenser la démocratie à partir de ce qui nous fait vivre et de ce qui nous relie aux autres.
Vous proposez une « philosophie du corps politique » dans votre nouvel ouvrage, Les Nourritures. En quoi le corps vous semble-t-il largement absent de la tradition philosophique ? … (Pour lire le reste de l’article)