Le pipi de la honte
Publié le 27 août 2009 par Les Influences
Les policiers n’ont pas voulu lui ôter les menottes pour qu’il puisse uriner.
Saisie, la Commission nationale des droits de l’Homme vient de donner son avis : au grand soulagement du plaignant.
La très sérieuse Commission Nationale des Droits de l’Homme coréenne s’est penchée sur un problème épineux. Saisie en février dernier par un plaignant qui avait été obligé d’uriner les mains menottées dans le dos sous l’oeil des policiers, elle a rendu son verdict ce 25 août : uriner dans ces conditions est une atteinte à la dignité humaine.
A Daejeon (à 150 km au sud du Séoul), le 12 février, l’homme avait été arrêté et conduit au poste de police, du fait d’un comportement « perturbateur ». Les policiers se voient dans l’obligation de lui menotter les mains dans le dos.
Après avoir copieusement couvert pendant une heure de noms d’oiseaux les personnes présentes dans le commissariat, il eu subitement une envie pressante. A cette fin, il a demandé qu’au moins une de ses mains soit libérée, mais aucune suite ne fut donnée à sa demande. De plus il a du s’exécuter sous le regard des policiers.
Alerté dès février par l’infortuné, la Commission a statué sur le cas et l’avis est sans appel : « Même si Monsieur L. avait un comportement perturbateur, il n’en demeure pas moins que la police l’a humilié en le regardant uriner avec les mains menottés, mouillant son pantalon. Nous pensons que c’est une atteinte à la dignité humaine, garantie par l’article 10 de la Constitution ». Pour clore l’affaire, la Commission a demandé aux services de Police de donner un avertissement au policier qui n’avait pas répondu positivement à la demande du menotté.
La Commission elle aussi a de la fuite dans les idées, au grand soulagement de la dignité humaine.