L’avant e-cigarette
Publié le 1 décembre 2013 par Les Influences
Quand on fumait l’opium de Fort Bayard dans le Chicago d’Al Capone
Il n’y a pas si longtemps, dans un monde pourtant très lointain, la cigarette électronique ne produisait pas encore une vapeur à l’arôme artificiel. On ne s’adonnait pas encore à la e-cigarette mais à la pipe d’opium.
À la fin des Années folles, à Chicago, la ville d’Al Capone, la brigade des stupéfiants américaine mis la main sur une centaine de kilos d’opium cachée dans un luxueux papier japonais. Pour les Incorruptibles de Chicago, il s’agissait d’une belle prise. La came était emballée d’une manière extrêmement habile et avec beaucoup de soins. Or l’opium en question provenait du comptoir de Fort Bayard ! Une première filière française du trafic de drogue investissait l’Amérique. Et cette fameuse French Connection prenait sa source à Fort Bayard.
Un commentaire sur “L’avant e-cigarette”
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Maison de la Chine, 3 novembre 2014
Grâce à son frère Rémi, j’ai pu découvrir ce soir la passion de Bertrand Matot pour cette saga incroyable de Fort Bayard que même d’improbables volutes d’opium ne m’eussent même pas laissé imaginer !!!
Merci pour cette très intéressante conférence à la Maison de Chine ce soir : photos émouvantes, personnages forts, moments brefs et pourtant si représentatifs d’une histoire singulière qui nous réapprend un passé si proche et si lointain à la fois…
Le travail de Bertrand Matot est en ceci intéressant qu’il commente, et à la fois illustre avec précision et humour, la « grande histoire » contemporaine mondiale (n’ayons pas peur des mots !) à travers la description précise, pluridimensionnelle, étayée, d’un chapitre improbable et cependant véridique du colonialisme français.
Et l’on en vient à imaginer bien des villes ou villages africains, indochinois ou malgaches (entre autres !) se voir ressusciter de si belle manière : sans nostalgie colonisatrice, avec acuité et tendresse, en toute véracité historique.
Tel le regard attentif, objectif et chaleureux de Bertrand Matot.
Amicalement,
Bertrand Garat