3 février 1663 : Colbert ouvre « la petite Académie »
Publié le 3 février 2012 par Les Influences
L’influence du colbertisme dans la culture officielle
A l’initiative de Jean-Baptiste Colbert, éminence grise de sa majesté, se tient le 3 février 1663, la toute première réunion de « la petite Académie« , terme inspiré de L’Académie française. Il s’agit d’une poignée d’érudits invités à débattre à bâtons rompus de « toutes choses qui regardent les bâtiments« . Le cercle connaitra par la suite quelques belles joutes oratoires relevant de la querelle des Anciens et des Modernes.
Le groupe informel est notamment chargé des maximes officielles sur les monuments et médailles et deviendra l’officielle Académie des inscriptions (1696), puis l’Académie des inscriptions et médailles (1701), puis enfin l’Académie royale des inscriptions et belles-lettres (1716).
Quelques jours plus tard après cette initiative, le 8 février, Louis XIV et Colbert restructurent également de fond en comble l’Académie royale de peinture et de sculpture qui, sous la direction de Le Brun, exerce un véritable monopole des activités artistiques. En 1666, le secrétaire général de la maison du Roi sera lui même coopté à l’Académie française, et favorisera l’année suivante l’Académie des sciences. Colbert, ou le « soft power » avant l’heure.
Au 1er février 2012, l’Aibl, désormais intégrée à l’Institut de France, a comme secrétaire perpétuel, Michel Zink, spécialiste de la littérature médiévale et membre de la rédaction de la revue Commentaire. Cinq sièges d’académiciens restent à pourvoir, ceux de l’historien de la république Claude Nicolet (1930-2010), de l’archéologue André Laronde (1940-2011), de l’orientaliste Louis Bazin (1920-2011), de la médiéviste Emmanuelle Poulle (1928-2011) et de l’égyptologue Jean Leclant (1920-2011).