Le Courrier de l’Atlas : sur la piste des Harragas de Tunisie
Publié le 2 mars 2012 par Les Influences
Harraga : « qui brûlent » en arabe. Le nom est communément attribué aux jeunes diplômés algériens qui au chômage et sans espérance, préfèrent volontairement brûler leurs papiers d’identité pour tenter leur chance ailleurs. Depuis la Révolution de jasmin en Tunisie, le terme Harraga concerne également tous ces jeunes évaporés du pays par centaines.
Le Courrier de l’Atlas, excellent mensuel de l’actualité du Maghreb en Europe, suit particulièrement ce phénomène massif depuis le début de l’année. Après avoir consacré un dossier important sur la question en février, il remet le couvert dans sa livraison de mars avec l’histoire emblématique de Bilal Elabed. La journaliste Nadia Lamarkbi restitue le parcours de ce jeune pêcheur qui, à la recherche de son cadet âgé de 18 ans, emprunte les mêmes filières clandestines et les mêmes galères vers l’Europe. Le gamin a t-il péri dans le naufrage d’un rafiot vers l’île de Lampedusa ? De l’Italie à Paris jusqu’à Berne, avec quelques signes de vie et l’ombre d’un grand doute, Bilel recherche son petit fantôme dans les circuits communautaires, humanitaires, ou bureaucratiques.