Périphérique (France)
Publié le 21 avril 2015 par Les Influences
Traçabilité : une controverse géographique et sociale durable, celle d’une France fracturée mais comment ?
En France, la production de connaissances sur la ville et les territoires, en raison d’un cloisonnement disciplinaire assez prégnant, n’est pas très répandue. En 2010, quand Christophe Guilluy publie son essai intitulé Fractures françaises (Bourin Editeur, en 2014 Flammarion), il est accusé par certains d’être trop généraliste et de faire florès par le biais de l’ethnicisation en invoquant sa propre interprétation de la structuration sociospatiale française.
Adepte des polémiques, il persiste et signe en rédigeant ce qui s’apparente à un pamphlet protéiforme et pluridisciplinaire. La France va mal, les politiques ne comprennent plus leurs électorats, les bénéficiaires de la mondialisation s’opposent à une large frange de la société qui n’y croit plus, à une France périphérique, en marge du pouvoir et laissée pour compte. D’un côté, les bénéficiaires du multiculturalisme, de l’économie-monde ; de l’autre, les souffreteux populaires des périphéries, plus susceptibles de voir émerger des tensions liées à des questions de diversité et d’immigration. Et contrairement au discours ambiant, ces classes populaires ne sont plus selon lui concentrées dans les banlieues, mais aussi dans le périurbain, dans le monde pavillonnaire.
Discours suranné ? Certainement pas, répond Christophe Guilluy, il est on ne peut plus actuel. Pour le démontrer, il s’applique tout d’abord à bien définir ce que regroupe l’appellation « France péri …. (Pour lire le reste de l’article, Panorama des idées n°1)