Anarchisme
Publié le 6 décembre 2015 par Les Influences
Traçabilité : et si l’anarchisme redonnait de la vigueur à la démocratie ?
L’anarchisme, garant de la démocratie ? Anthropologue et professeur de science politique à l’université de Yale -et par ailleurs apiculteur-, James C. Scott l’affirme dans un opusucule intitulé Petit éloge de l’anarchisme. Il invite le citoyen à se préparer à une « callisthénie anarchiste », une forme de gymnastique harmonieuse qui s’entraînerait à « la mutualité, à la coopération sans hiérarchie et sans le monopole de l’Etat. « Mon biais anarchiste implique une défense de la politique, du conflit et du débat, ainsi que de l’incertitude et de l’apprentissage perpétuels qu’ils entraînent » précise Scott.
Les électeurs sont allés aux urnes, sans enthousiasme apparent, on peut s’interroger sur les impasses des élections dans le jeu démocratique. Alors qu’il fut et reste un combat historique indéniable, de plus en plus de politologues réfléchissent à de nouvelles voies d’expression, par-delà le vote. Tirage au sort, rotation… : les citoyens doivent pénétrer l’appareil d’Etat pour revivifier la démocratie.« Il se passe une chose bizarre avec la démocratie : tout le monde semble y aspirer mais personne n’y croit plus (…) Tout se passe comme si l’on était acquis à l’idée de la démocratie, mais non à sa pratique, ou du moins à sa pratique actuelle ». A l’heure des élections municipales puis bientôt européennes, il n’est pas inutile de prendre au sérieux cette réflexion amère et lucide du journaliste écrivain David Van Reybrouck, auteur d’un livre argumenté sur la crise de la démocratie représentative, Contre les élections. (Pour lire le reste de l’article)