Les 40 romans qui font rêver les européens
Publié le 5 mai 2009 par Les Influences
Une agence allemande vient de dresser la liste des romanciers préférés des 27: beaucoup lus, mais pas par tout le monde.
Parmi les quarante auteurs les plus vendus dans les sept pays d’Europe retenus pour l’étude (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Suède et Royaume-Uni) treize seulement écrivent en anglais. En tête arrive le suédois – grâce à Stieg Larsson et son Millenium vendu à plus de 1,2 million d’exemplaires en France – le français décrochant tout de même la deuxième position avec six auteurs.
Muriel Barbery caracole depuis septembre 2006 en tête des meilleures ventes des romans avec L’élégance du hérisson (Gallimard) dont 280 000 exemplaires ont été vendus en France en 2008. Il n’est donc pas étonnant de la retrouver dans les dix premiers romanciers les plus lus en Europe – à la 6ème place très exactement – juste après le Britannique Ken Follett.
Forte de ses 470 000 exemplaires vendus en 2008 en France, Anna Gavalda obtient la deuxième place avec La Consolante (Le Dilettante). Nobel oblige, le troisième français à figurer sur cette liste n’est autre que Jean-Marie Gustave Le Clézio pour sa Ritournelle de la faim (Gallimard) et ses 180 000 exemplaires vendus en France l’année dernière. Il est suivi par Jean-Louis Fournier – 18ème du classement – pour Où on va, papa ? (Stock, 250 000), Marc Lévy – 24ème – pour Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites (Robert Laffont, 470 000 exemplaires) et Guillaume Musso – 26ème – pour Je reviens te chercher (XO, 290 000 exemplaires).
Que peut-on tirer d’un tel classement ? D’abord remarquer que les écrivains français ne sont pas si mal lotis en Europe puisqu’ils occupent 15 % du palmarès. Ensuite, on constate que les succès nationaux comme celui de Jean-Louis Fournier se retrouvent à l’international, même s’il n’ont pas encore été traduits. Enfin, les éditions Gallimard imposent leur suprématie et leur savoir-faire dans le domaine du livre.
Cette étude confirme également que – Stieg Larsson mis à part – la plupart des succès nationaux traduits dans d’autres langues n’ont pas forcément connu la même audience à l’étranger, « ce qui reflète bien le fait, constate Rüdiger Wischenbart, que les marchés du livre sont fondées sur des réputations locales, et non internationales. »