Jérôme Vidal
Publié le 20 mai 2009 par Les Influences
Depuis cinq ans, Amsterdam (baptisé ainsi en l’honneur de Spinoza, et des éditeurs du Siècle d’or néerlandais ) s’est installé dans le paysage éditorial et intellectuel français. Avec une quinzaine d’essais par an, l’éditeur y a trouvé son public. Celui des « queer, gay and lesbian studies », ou encore des « postcolonial studies », mais aussi des spinozistes invétérés et de la gauche intellectuelle radicale.
Au catalogue, les philosophes Judith Butler, Slavoj Zizek, Antonio Negri, Pierre Macherey, l’historien Eric Hobsbawn, ou encore l’économiste Yann Moulier-Boutang côtoient de jeunes générations d’intellectuels comme Charlotte Nordmann (auteure d’un remarqué Bourdieu/Rancière), Yves Citton, Eric Fassin et les essais même de Jérôme Vidal (La Fabrique de l’impuissance). La ligne éditoriale d’Amsterdam, telle qu’elle se définit dans son manifeste, se veut « démocritique ».
Typiquement intellos précaires, travaillant avec les ruses de l’économie de guerre, Amsterdam a commencé à tout juste salarier « mal » ses trois animateurs principaux depuis le début de l’année.
Autre pilier de la maison d’édition, La RiLi (subventionnée depuis le début en 2007 et en partie par le Conseil régional d’Ile-de-France, avec 25 000 euros en 2008) rend compte d’un bon tiers de productions majoritairement anglo-saxonnes introuvables en France. Ce bimensuel revendique près de 8000 ventes kiosques et abonnement en moyenne. « Nous allons également refondre tout notre site internet pour qu’il soit plus combatif et vivant » promet l’éditeur.