La rhétorique coriace de DSK.
Publié le 5 septembre 2011 par Les Influences
Ça, c’est la première partie.
Là où Aristote n’est pas content c’est quand arrive cette espèce de supplément de technique qui est propre à Corax, c’est à dire lorsque l’accusé est fort cette fois-ci, plus fort que la victime; que, là, les rôles sont inversés, et qu’à ce moment là la techné de l’avocat va consister à dire : “Bien sûr que mon client savait que sa force était une présomption contre lui, et c’est pourquoi il n’est pas coupable. Il s’est abstenu de ce crime”. A ce moment-là, Aristote dit que ça n’est pas bon; c’est un scandale.
L’ordre du Politique se passe exclusivement dans l’ordre du vraisemblable. L’important est de savoir comment est-ce qu’on peut « s’y reconnaître ».
Par exemple, est-ce que le fort va se reconnaître avec la techné de Corax, une fois que Corax aura dit : “Mais, le type très fort, (est) très faible juridiquement, précisément parce qu’il est très fort”. Corax va plaider en disant que c’est précisément parce qu’il est fort qu’il n’a rien fait, et que donc sa faiblesse juridique va devenir une force. Imaginez deux secondes la tête (de l’autre) type! (ou d’une femme de chambre, ndlr).
Vous voyez bien que le vraisemblable c’est toujours des appréciations de force. C’est pour ça qu’on est en plein dans ce qui nous intéresse”[[La logique qu’il nous faut. Cours sur Nietzsche et les Sophistes par Jean François Lyotard – 15/01/1976, téléchargeable sur www.webdeleuze.com. Transcription en extraits et légèrement retouchée .]]. A savoir: la politique.
Je n’en dis pas plus pour une fois, et vous laisse méditer sur ce texte et l’appliquer à ce qui, je pense, sera une ligne de force, soigneusement dissimulée sous les effets de la com’, de la réhabilitation naturelle et vraisemblable de DSK devant l’opinion publique. Rhétorique coriace de Corax.