Anti-intellectuel, toi non plus
Publié le 28 mai 2019 par Rédaction LI
L’idée : Sarah Al-Matary (Seuil) analyse l’histoire et la vie intellectuelle française par la critique anti-intellectuelle. Les plus féroces étant les intellectuels entre-eux : tel L’anthropologue Jean Malaurie (CNRS ed.) qui s’en prend lui, à « l’intellocratie »
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Un commentaire sur “Anti-intellectuel, toi non plus”
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Anti-intellectuel, toi non plus
Cher Emmanuel Lemieux,
Pourquoi un vieux briscard du journalisme prend-il un malin plaisir à descendre le premier ouvrage d’une trentenaire bien moins introduite dans les milieux intellectuels qu’il ne l’est ? Vous pouvez juger mon travail touffu (je le reconnais) et austère (je n’ai pas voulu lui donner le ton de l’essai ; je ne le crois cependant pas mal écrit…) ; mais vous versez dans la mauvaise foi quand vous m’accusez de « stabilobosser » des préférences politiques dont je ne fais certes pas mystère ailleurs. Dites-moi ce qui, dans les douze premiers chapitres de mon étude (je mets de côté le dernier, volontairement plus polémique – et, à vous croire, contestable) distingue la manière dont je traite Barrès et Proudhon, Maurras et Zola, Drumont et les syndicalistes de la CGT.
La Haine des clercs représente dix ans de lectures en marge des mes activités d’enseignante et de chercheuse : faire cours, corriger des copies, encadrer des mémoires, conseiller des étudiant.e.s. lyonnais.es, passer mes samedis en bibliothèque, c’est cela, ma vie, pas le supposé « entre-soi » germanopratin que vous suggérez. Extrapoler à partir de quelques noms présents dans les remerciements (dois-je vous rappeler que ces derniers sont une convention, qui ne présume ni de la qualité ni de l’intensité des relations qu’entretiennent en réalité les individus, et que saluer les membres de sa maison d’édition relève de la politesse la plus élémentaire ?) ne remplace pas une véritable analyse sociologique (elle vous aurait permis d’en savoir plus sur mes « réseaux »).
Sarah Al-Matary, l’arroseuse arrosée