Le Printemps républicain veut passer l’hiver en étant influent
Publié le 30 novembre 2019 par Les Influences
L’idée : le mouvement lancé par le politologue Laurent Bouvet et présidé par Amine El Khatmi s’apprête à devenir une formation politique. En première ligne contre les « identitaires ».
INFLUENCEUR Les identitaires voilà l’ennemi. À savoir en France, l’extrême droite et l’islam politique. On connaissait les clivages Anywhere et Somewhere, les progressistes Vs les réactionnaires, les environnementalistes contre les productivistes, un autre champ de bataille politique s’ouvre donc : les identitaires face aux républicains, dont le mouvement Le Printemps républicain entend être le fer de lance. Ce samedi 30 novembre, les adhérents de la formation créée par le politologue Laurent Bouvet et l’ex-sous-préfet Gilles Clavreul en 2016, ont marqué leur intention de la métamorphoser en « force politique », lors d’une assemblée générale festive à La Bellevilloise, dans le 19e arrondissement de Paris, QG chic de la gauche dans un quartier populaire. L’objectif assigné est de peser plus que jamais dans les débats publics et concrètement sur la scène politique nationale ou territoriale. Les choses sérieuses débuteront après les municipales. Le Printemps républicain accepte le principe de la double appartenance à un autre parti, pourvu que les élus soient aptes à défendre ses idées.
L’artisan et président de cette « mue » est un conseiller municipal d’Avignon, Amine El Khatmi. Passage obligé de tout politique : Il a publié un essai le 30 octobre dernier, déclinant toute une ambition de « Combats pour la France« . L’ancien militant du PS lui aussi a fait sa mue, en se détachant de l’attraction de Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon. Définitivement depuis la marche contre l’islamophobie du 10 novembre. Démonstration d’influence en attendant d’être une force politique : Jean-Pierre Chevènement mais aussi Valérie Pécresse (ex-LR), Guillaume Lacroix (PRG) ont répondu à l’invitation. L’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve (PS) et le Président du conseil général des Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR) ont transmis des messages vidéo. Laurent Bouvet, absent de l’événement, a fait lire également sa contribution.
Reste la question d’un corpus idéologique digne de ce nom
La réunion mettait à l’honneur les « premières lignes de la république » , c’est-à-dire les élus, les fonctionnaires et celles et ceux qui défendent la liberté d’expression. Une façon d’exposer que l’islam politique ne constitue pas la seule obsession.