Pap Ndiaye au Palais de La Porte dorée

À partir du 1^er mars, l’historien qui fait naître les Black studies en France, Pap Ndiaye, prend la direction générale de l’établissement public du Palais de la Porte dorée. Faite de bric et de broc, la petite institution culturelle voulue en 2002 par Jacques Chirac, et inaugurée en 2007, est constituée du Musée national de l’histoire de l’immigration et de l’Aquarium tropical. Nommé par décret du ministère de la Culture, avec l’assentiment d’Emmanuel Macron, le spécialiste de l’histoire sociale des États-Unis et de ses discriminations raciales, enseignant à Sciences po Paris, auteur de La Condition noire : essai sur une minorité française (Gallimard, 2009) succède au quinquennat d’Hélène Orain, énarque mise à disposition de la rue de Valois.

Le nouveau DG co-existera avec le directeur du musée, Sébastien Gokalp, arrivé en 2019, et le sociologue François Héran qui remplace depuis un an Benjamin Stora à la tête du conseil d’orientation. Sans oublier la présidente de l’établissement public, la publicitaire Mercedes Erra, qui mène depuis dix ans le cap de ce paquebot de pierre de l’Est parisien, construit en 1931 et jadis dédié à la célébration des colonies françaises.

En 2019, le Palais de la Porte dorée attirait 525 000 visiteurs, une progression sensible stoppée net par les effets de la pandémie, mais dans le détail, le musée lui n’avait reçu la visite que de 146 000 curieux intéressés par les expositions temporaires. À Pap Ndiaye de déconfiner les débats et les thèmes et les rendre au moins aussi attractifs que le corail chou-fleur, les poissons licornes et les petits hippocampes de l’Aquarium tropical, actuellement en pleine rénovation, tout comme les galeries permanentes du musée jusqu’en avril 2022.

Établissement public du Palais de la Porte dorée : www.histoire-immigration.fr