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Réfugiés ukrainiens : la guerre s’invite au Conseil scientifique Covid-19

Publié le 16 mars 2022 par

L’idée : 35% seulement des Ukrainiens étaient vaccinés avant l’invasion russe du 24 février.


Deux points d’exclamation et un gros encadré… Le dernier avis du Conseil scientifique Covid-19 essaie d’être énergique dans l’expression de ses dernières recommandations. Qu’on se le dise, « l’épidémie n’est pas terminée ! » insistent les scientifiques dans l’avis du 14 mars. Les masques tombent, le pass sanitaire est suspendu mais la bamboche n’est pas tout à fait de mise. On observe « une circulation virale encore élevée avec plus de 50 000 nouveaux cas diagnostiqués par jour et un taux d’incidence autour de 630 cas pour 100 000 personnes par semaine. Le retentissement sur le système de soins a nettement baissé depuis la mi-février. Environ 18000 décès ont eu lieu depuis le 15 décembre 2021.» Le Conseil souligne également que « la vaccination à un haut niveau a permis de limiter l’impact hospitalier de ces très nombreuses contaminations », mais qu’il reste tout de même 9 millions d’individus non vaccinés, soit 4 millions de personnes adultes qui n’ont pas reçu de vaccination initiale, et encore 5 millions de vaccinés qui n’ont pas leur 3ème dose de rappel.

Le Conseil insiste sur les piqûres de rappel en terme de communication publique : le niveau encore élevé de circulation du variant BA.2 est très transmissible. Il recommande vivement de conserver les gestes barrière et notamment, de prendre le pli d’aérer régulièrement les pièces, insiste sur l’importance de la conservation des mesures de protection chez les plus âgés, fragiles, et immunodéprimés et s’interroge sur l’ampleur et et la sévérité des COVID longs. Une quatrième dose peut même être envisagée « pour les résidents d’EHPAD et les patients âgés de plus de 80 ans, voire l’élargir aux personnes de 65 à 79 ans, en particulier ceux avec des facteurs de risque». Il faut également « accélérer la vaccination des enfants de 5 à 11 ans avec facteur de risque médical (seuls 20% d’entre eux sont vaccinés !)». La psychologie sociale qui aura beaucoup servi comme ressort des messages préventifs durant deux ans, n’est pas oubliée : il s’agit désormais de « s’appuyer davantage sur une forme de responsabilisation individuelle et de gestion du risque qui sera favorisée par un effort de pédagogie et d’information de la population durant les prochaines semaines. Prendre en compte qu’une amélioration de la situation pourrait être observée avec le changement du climat à partir de la fin avril. »

Les réfugiés ukrainiens se voient proposer des vaccinations contre les maladies infectieuses telles le Covid-19, la polio et la rougeole. Source: Euractiv.fr

Dans un encadré spécial, le Conseil prend en compte le surgissement de la guerre et l’arrivée massive des réfugiés ukrainiens dans la communauté européenne – près de 3 millions, dont 1,5 million d’enfants au 14 mars. Or le pays, avant l’invasion russe, présentait une couverture vaccinale très médiocre, ne concernant que 35% des Ukrainiens. En novembre, le président Volodymyr Zelensky avait tenté de réduire la défiance des anti-vax, en gratifiant chaque vacciné de 1 000 hryvinias (35 €). De plus, remarque l’analyse, « il semble également que le niveau de vaccination, tous vaccins confondus, soit à un niveau assez bas chez les enfants, avec une reprise récente de quelques cas de poliomyélite». Seconde crainte : que dans l’éloignement forcé, de multiples pathologies (cancers, VIH-Sida, tuberculose, santé mentale) de malades ukrainiens soient « oubliées ». Dans le droit fil de l’avis diffusé le 8 mars, de L’Agence européenne des maladies infectieuses et de l’OMS, dans un communiqué du 10 mars, le Conseil scientifique soutient le principe d’une coordination sanitaire européenne, la facilitation des déplacements des réfugiés humanitaires, notamment les plus fragiles et les plus précaires, pouvant bénéficier d’une protection dite « temporaire ». Et surtout à convaincre. En effet, dans les documents officiels et le guide à l’usage des exilés ukrainiens que viennent de produire l’Europe, le vaccin contre la Covid-19 n’est pas obligatoire. « La volonté de se faire vacciner chez les réfugiés et les migrants peut être entravée par des inquiétudes concernant la sécurité, le contenu et les effets secondaires des vaccins, découlant d’un manque d’informations dans des formats ou des langues appropriés provenant de sources fiables, et de la circulation de rumeurs et de désinformations », peut-on lire dans le guide.

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