Le Goncourt, prix Pierre Assouline
Publié le 17 janvier 2012 par Vanessa Postec
Le critique littéraire 2.0 rentre à l’Académie et Bernard Pivot twitte son enthousiasme
Pierre Assouline, LE blogueur qui agite la Toile et affole les statistiques [[Voir Pierre Assouline au net par Emmanuel Lemieux ]] en est depuis quelques jours, comme Philippe Claudel, l’autre petit nouveau de la bande. Au couvert numéro 10, celui de Françoise Mallet-Jorris, avec fourchette et couteau en vermeil gravés au nom de leur propriétaire, histoire de disséquer avec panache romans de la rentrée et hors d’œuvre à la française.
« Il était temps qu’un blogueur mette son grain de Toile à la table des Dix »
Epatant biographe (d’Albert Londres, de Simenon, ou d’Hergé, entre autres), journaliste (aujourd’hui chroniqueur au Monde des Livres et critique littéraire pour Le Magazine littéraire), romancier (Le Portrait figurait d’ailleurs dans la sélection 2007 du Goncourt), homme à tout –bien- faire des livres et formidable passeur, Pierre Assouline a rejoint, le 11 janvier dernier, Tahar Ben Jelloun, la présidente Edmonde Charles-Roux mais aussi Bernard Pivot -son prédécesseur chez Lire dont ils ont tous deux dirigé la rédaction, et qui sur Twitter s’est fendu de ce commentaire : « Je crois sincèrement que Pierre Assouline et Philippe Claudel sont deux excellentes recrues pour l’académie Goncourt. Talentueux, sympas. », avant d’ajouter, guère encourageant : « Depuis que je suis chez les Goncourt, janvier 2005, la moitié de l’académie (5 sur 10) a disparu et a été renouvelée. »
« Est-ce que l’entrée au Goncourt ne risque pas de « tuer » le journaliste des coulisses littéraires que vous êtes? »
Dans la foulée, la nouvelle recrue notait dans son blog de La République des livres : « Voilà voilà… Il était temps qu’un blogueur mette son grain de Toile à la table des Dix. S’il n’y pas de connexion Wifi chez Drouant, vous ne saurez rien ; mais s’il y en a une, vous ne saurez rien non plus. » Bien, Bien. Mais dans l’autre sens ça marchera comment ? On se pose la question, alors on la pose à Pierre Assouline: « Est-ce que l’entrée au Goncourt ne risque pas de « tuer » le journaliste des coulisses littéraires que vous êtes? », et la réponse de fuser : « J’espère que non ! En tout cas, si on le tue, ce sera contre son gré et il se défendra, le bougre. » La suite, la fin des rumeurs qui, à chaque rentrée littéraire, agitent le petit monde germanopratin, on ne la connaît pas. Mais une chose est sûre : ils devraient bien se marrer chez Drouant, le premier mardi de chaque mois, au déjeuner. Et c’est à peu près tout le mal qu’on leur souhaite.